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La part modale des différents moyens de transport

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 959 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/06/2022
    • de NEMES Samuel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Quelle est la part modale de la voiture dans l'ensemble des déplacements en 2019, 2020 et 2021 ?

    Quelle est la part modale du vélo dans l'ensemble des déplacements en 2019, 2020 et 2021 ?

    Quels sont les moyens avancés par la Région wallonne sur la même période pour développer la pratique du vélo ?

    Quelle est la part modale du bus dans l'ensemble des déplacements en 2019, 2020 et 2021 ?

    Et pour chacun des moyens de transport mentionnés, quel est l'objectif de la part modale en 2024 établi par le Gouvernement wallon ?
  • Réponse du 24/08/2022
    • de HENRY Philippe
    Les questions relatives à la définition et au suivi des indicateurs de mobilité, dont les parts modales auxquelles il est fait référence font partie intégrante, relèvent de la mise en œuvre du « Tableau de bord de la mobilité ». Pour rappel, l’objectif général de celui-ci est de mettre en place un système de collecte, de centralisation et d’analyse des données visant à assurer un monitoring de la mobilité régionale et permettant notamment de déceler tout écart par rapport aux trajectoires escomptées par le Gouvernement wallon.
    De manière à appuyer cette mise en œuvre, une subvention annuelle a été accordée à l’IWEPS.

    Parallèlement à cela, le projet TRADEMEX (TRAffic Data Exploitation, Management and EXchange), conjointement mené par la SOFICO et le centre PEREX, doit permettre la collecte précise des données de trafic ainsi que le comptage des véhicules sur le réseau routier structurant (réseau SOFICO).

    Si ces deux éléments permettent une meilleure vue d’ensemble de la répartition modale, il reste cependant deux importantes zones d’ombre qui devront encore faire l’objet d’une attention particulière :
    - la mesure systématique et régulière du trafic sur l’ensemble des réseaux non structurants, qui nécessitera de facto des moyens supplémentaires ;
    - l’estimation, dans des unités de mesure comparables (voyageurs-kilomètres), du trafic ferroviaire.

    En effet, l’inconvénient d’un indicateur comme les parts modales est qu’il implique de connaître, de la même manière, avec le même degré de précision, à la même échelle et dans une même temporalité, l’usage particulier des différents modes qui sont comparés.
    On l'aura donc compris, il n’est donc pas possible à ce stade de proposer une image précise des parts modales et de leur évolution récente à l’échelle de la Wallonie.

    Cela étant, des estimations peuvent être proposées, comme elles l’ont été dans la Vision FAST 2030, les dernières se trouvant ici : Répartition modale du transport de personnes (wallonie.be) (http://etat.environnement.wallonie.be/contents/indicatorsheets/TRANS%204.html) ou là : Demande de transport terrestre et répartition modale - Iweps (https://www.iweps.be/indicateur-statistique/demande-de-transport-terrestre-repartition-modale/)

    Ces estimations, de même que celles réalisées à l’échelle nationale par le Bureau fédéral du Plan Bureau fédéral du Plan - Indicateurs (https://www.plan.be/indicators/indicator-fr-i-tra_pt_pk-passenger_transport_in_passenger_kilometers), mettent toutefois bien en évidence que la situation n’a pas évolué de manière significative durant les dernières années.

    Les parts modales des différents modes pour les années 2019 à 2021 sont précisées dans les liens précités. Les objectifs que se sont fixés le gouvernement wallon sont à l’horizon 2030 et se retrouver dans la vision FAST (http://mobilite.wallonie.be/files/eDocsMobilite/politiques%20de%20mobilit%C3%A9/FAST%20Mobilite%20Wallonie%202030.pdf).

    Par rapport aux moyens avancés par la Région wallonne sur cette période, le Gouvernement wallon a tout d’abord fourni des efforts importants en termes d’infrastructures cyclables :
    1) le Plan Mobilité et Infrastructure Pour Tous (PIMPT), dont notamment l’enveloppe additionnelle pour les modes actifs de 250 millions euros est utilisée comme suit : majoration du plan Ravel, mise en place de cyclostrades, projets sur voiries régionales, appel à projets pilotes de 21 millions qui ont été engagés en 2020 et près de 32 millions en 2021 ;
    2) l’enveloppe RAVeL classique dotée d’un montant de 8 millions euros annuel qui alimente le Plan RAVeL de base ;
    3) les fiches « Corridors vélos et aménagements cyclables » du plan de relance wallon (PRW) pour un total de 38,74 millions euros ;
    4) l’appel à projets « Aménagement temporaire » initié dans le contexte de la crise du Covid qui était doté d’un montant initial de 2,5 millions euros ;
    5) la relance d’investissements dans le réseau local des communes à travers l’appel à projets « Communes pilotes Wallonie Cyclable » de 61,2 millions euros. Sur les 116 communes sélectionnées, environ une centaine ont remis à ce stade un plan d’investissements ;
    6) le lancement d’un droit de tirage pour la mobilité active et l’intermodalité de 210 millions dont la moitié de l’enveloppe est dédiée aux aménagements cyclables. Les communes travaillent actuellement à l’élaboration de leur plan d’investissements sur l’ensemble du montant qui leur sera octroyé au cours de la programmation entre 2021 et 2024.

    Au niveau de la thématique « l’offre de service », plusieurs actions ont été mises en place. La principale concerne l’octroi de primes pour les vélos utilisés prioritairement pour les déplacements utilitaires. La demande pour ces primes a d’ailleurs largement augmenté depuis que l’ensemble des majorations est d’application début septembre 2021. Sur le sujet de l’offre de service, un certain nombre d’associations ont été subsidiées pour mener leurs actions :
    * l’ASBL Provélo a ainsi bénéficié d’une subvention de 589 975 euros en 2020-2021 et 694 344,10 euros en 2021-2022 pour ses missions d’éducation à l’apprentissage de la conduite du vélo en autonomie et en sécurité et d’une subvention de 544 535,90 euros en 2021 principalement pour le développement de ses points vélos ;
    * les ASBL Mobilesem & Brillo ont reçu en 2021 une subvention de 25 000 euros pour étudier la relance du réseau de l’Heureux Cyclage ;
    * l’ASBL Mobilesem a reçu une subvention de 75 000 euros pour un projet pilote d’atelier vélo mobile dans une camionnette se déplaçant dans les communes de l’Entre-Sambre et Meuse ;
    * l’UWE reçoit depuis 2021 une subvention de 423 356 euros/an (contre 358 497 euros en 2020) lui permettant d’étendre la sensibilisation et l’information à la mobilité active dans les entreprises ;
    * le GRACQ reçoit depuis 2021 une subvention 230 000 euros/an (125 000 euros en 2020) dont l’augmentation permettra à l’association de mener notamment un baromètre cyclable indépendant ;
    * l’ASBL Chemin du Rail reçoit 65 000 euros/an pour ses missions de promotion du RAVeL.

    En 2020, en réunissant les budgets des différentes enveloppes concernant le vélo un engagement budgétaire d’un peu moins de 34 millions d’euros a été réalisé.
    En 2021, ce montant a été porté à 88 M€ principalement grâce aux appels à projets Commune Pilote Wallonie Cyclable de 2020 et à l’initiation déjà en 2021 du Droit de tirage mobilité active et intermodalité de 2022-2024.