/

La sécurisation de la chaussée de Lannoy (N509) à Froyennes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 406 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 27/06/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le 11 juin dernier, un véhicule circulant sur la chaussée de Lannoy (N509) à Froyennes a effectué une embardée et a terminé sa course dans la façade d'un commerce.

    D'après les riverains, cette portion de la chaussée de Lannoy est particulièrement accidentogène et ils ne comprennent pas que cet axe n'ait pas encore été sécurisé par le SPW. C'est en effet la troisième fois en quelques années qu'un accident de ce type survient le long de cet axe et occasionne des dégâts aux habitations riveraines.

    Madame la Ministre dispose-t-elle des chiffres quant au nombre d'accidents à cet endroit ? 

    La Ville de Tournai et la zone de police du tournaisis ont-elles déjà fait part de problèmes de sécurité récurrents le long de cet axe ?

    Peut-elle m'indiquer quelles sont les mesures actuellement mises en place afin de sécuriser au mieux cette portion de la Chaussée de Lannoy ? 

    De nouvelles initiatives sont-elles envisagées à l'avenir ? 

    La vitesse pourrait-elle y être ralentie avec le placement d'équipements appropriés ?
  • Réponse du 19/07/2022
    • de DE BUE Valérie
    Voici les accidents corporels enregistrés sur la N509 (Chaussée du Pont Royal et Chaussée de Lannoy) entre son carrefour avec la N50 (Avenue de Maire, carrefour non compris) et la sortie d’agglomération, borne kilométrique 2,3 :

    2012 : 3 accidents ; 2013 : 2 ; 2014 : 3 ; 2015 : 1 ; 2016 : 7 ; 2017 : 3 ; 2018 : 2 ; 2019 : 0 ; 2020 : 3 ; 2021 : 0 ; soit un total de 24 accidents en 10 ans.

    Le relevé amène à une moyenne d'un accident par kilomètre et par an ce qui correspond à la moyenne d'accidents sur les voiries régionales.

    Toutefois, à la suite d'interpellations, la N509 a été traitée à plusieurs reprises en Commission provinciale de Sécurité routière (CPSR) qui rassemble l'ensemble des acteurs concernés comme les autorités locales, la zone de police, les divers services de l'administration régionale dont le service spécialisé de la sécurité des infrastructures routières, le TEC, etc.

    Une première CPSR portait sur le carrefour entre la N509 (Chaussée de Lannoy) et le chemin Royer et la rue de la Terre à Briques. Il fut convenu de remplacer les « céder le passage » par des « Stop », de tracer une double ligne axiale pour réduire la chaussée et accentuer l'interdiction de dépasser ainsi que de placer des balisettes pour interdire le stationnement. En parallèle, il était prévu que la zone de police intensifie les contrôles de vitesse.

    Une seconde CPSR portait sur le virage de la chaussée de Lannoy à proximité de la fontaine St-Eloi. En complément des aménagements déjà réalisés (double ligne axiale et signaux de chevrons pour souligner le virage), il fut convenu de placer des pavés collés entre la double ligne axiale. Vu les interpellations au niveau des vitesses pratiquées, vu les mesures de vitesse mettant en évidence un nombre significatif de vitesses pratiquées au-dessus de la limitation et vu l'alcool fort présent dans les statistiques des accidents, il fut demandé à la zone de police d'intensifier les contrôles.

    Une troisième CPSR s'est tenue le 12 octobre 2021 au sujet des vitesses pratiquées. Les acteurs reconnaissent que l'aménagement de la voirie à ses limites quant à la maîtrise des vitesses pratiquées. Cependant, la mise en place de cheminement cyclable suggéré est envisagée pour souligner la présence fréquente de cyclistes et réduire visuellement la chaussée. Une nouvelle fois, il fut convenu que la zone de police intensifie les contrôles.

    Le conducteur de l'accident du samedi 11 juin dernier à 4 h du matin était sous l'influence de l'alcool.

    Il s'agit donc essentiellement de problèmes de comportement des conducteurs.

    Notre objectif est d’arriver à un changement durable de comportement chez les usagers pour lequel il est nécessaire d’induire un changement culturel et sociétal à l’égard des comportements à risque sur la route. En parallèle aux multiples actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'AWSR, les contrôles et les sanctions sont malheureusement nécessaires pour certains conducteurs.

    Compte tenu des interpellations récurrentes des riverains de cet axe et compte tenu des données de conduite sous influence et des vitesses pratiquées, j'interrogerai la zone de police sur les contrôles effectués dans les environs et sur ses possibilités d'intensifier ses activités de contrôles routiers. Je lui rappellerai aussi les possibilités de mise à disposition de lidars offertes par la Région pour ce faire.