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L'accord d'un moratoire entre Liberty Steel et Greensill Bank

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 752 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/06/2022
    • de LEONARD Laurent
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le dossier Liberty Steel surprend encore. Gupta GFG Alliance a signé un accord de statu quo avec son créancier Greensill Bank, concernant les facilités de crédit pour ses activités européennes.

    Greensill Bank, banque allemande, est une filiale de Greensill Capital qui s'est effondré après qu'un groupe d'assureurs mené par Tokyo Marine ait refusé de renouveler sa couverture. Le même groupe qui a dû faire une demande de protection contre l'insolvabilité le 8 mars 2021, dans l'impossibilité de rembourser un crédit de 140 millions de dollars, à cause notamment des défauts de remboursement du groupe de Gupta.

    L'accord de statu quo suspend les mesures d'exécution jusqu'à la fin du mois d'octobre et peut être prolongé jusqu'à la fin de l'année, indique le communiqué, sans préciser le montant des facilités de crédit.

    Le même jour, le groupe s'est séparé du laminoir d'aluminium de Duffel au profit du groupe Private equity AIP. La partie venderesse est une société contrôlée par deux administrateurs judiciaires nommés l'année dernière suite aux problèmes financiers de GFG Alliance. Le chiffre d'affaires du laminoir est estimé à 600 millions d'euros.

    Ces nouveaux faits démontrent comment GFG Alliance prend des décisions au jour le jour, tentant de maintenir ses activités à flot malgré les enquêtes, les décisions de justice peu favorables et grâce à des recours gagnés et à des arrangements financiers.

    Cela ne présage rien de bon pour la stabilité des sites de Tilleur et de Flémalle et pour l'avenir des travailleurs. La société qui pourrait, dans un autre contexte, fièrement se présenter comme un fleuron de l'industrie liégeoise.

    Monsieur le Ministre connaît-il ces faits nouveaux ?

    Aurait-il, depuis ma dernière question, des éléments qui pourraient nous rassurer quant aux investissements promis par GFG Alliance à Flémalle ?

    Quelles actions entend-il mener à la suite de ces éléments ?
  • Réponse du 11/07/2022
    • de BORSUS Willy
    À la suite de la décision de la Cour de réformer le jugement du 13 avril 2022 prononçant la liquidation judiciaire, le groupe Liberty s'est engagé à redémarrer les activités, pour les porter à 110 000 tonnes par mois d'ici à octobre.

    Pour soutenir ce redémarrage, le Groupe sera assisté par un mandataire de justice avec un réel pouvoir notamment pour s’immiscer dans la gestion quotidienne en cas de manquement du groupe.

    J’ai rencontré, courant juin, les responsables des sites de Liège. Ceux-ci m’ont confirmé qu’ils mettaient tout en œuvre pour réaliser le plan de redémarrage. Certaines actions prévues dans ce plan ont d’ailleurs déjà été réalisées. Ils m’ont indiqué qu’ils entendent respecter le calendrier prévu. Cependant les fluctuations du marché de l’acier que nous connaissons actuellement pourraient éventuellement engendrer un retard dans la réalisation du plan ou modifier l’ordre de certaines étapes.

    Ils m’ont également fait part de la conclusion d’un accord de statu quo avec Greensill Bank. Cet accord de statu quo suspend toutes les mesures d'exécution jusqu'à la fin du mois d'octobre et peut être prolongé jusqu'à la fin de l'année.

    Enfin, ils m’ont fait part de leurs projets d’investissement visant la réduction de leur consommation énergétique et la production d’un acier vert.

    Avec la SOGEPA, nous resterons extrêmement attentifs à la concrétisation effective de ces différents engagements, à l’évolution de la situation des sites de Liège ainsi que, bien entendu et de façon prioritaire, à la situation des travailleurs.