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La mise à niveau des réseaux d'électricité et de gaz

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 973 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/06/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les distributeurs d'énergie sont face à d'importants défis et vont devoir pour 2030 renforcer leurs réseaux d'électricité et de gaz pour faire face à l'augmentation de la consommation issue des voitures électriques, des pompes à chaleur et d'une décentralisation et décarbonations accrues.

    Quel est le constat de Monsieur le Ministre ?

    Quelles sont les données sur lesquelles se fonde son analyse ?

    Quels sont les provinces et les arrondissements qui devront bénéficier par priorité de ces renforcements ?

    Quelles sont les mesures envisagées et leur programmation dans le temps ?

    Quel est le coût budgétaire de cette mise à niveau, sachant que la Flandre vient de fixer son ardoise en investissements à 7 milliards ?

    Ce coût sera-t-il à charge des autorités locales au travers des GRD ? En ont-elles les capacités ?

    Face à la pénurie de main-d'œuvre que connaît notre pays, disposerons-nous des personnels et des entreprises en suffisance pour que le travail puisse s'effectuer ?
  • Réponse du 14/09/2022
    • de HENRY Philippe
    Je partage l’analyse de l’honorable membre concernant les défis qui s’adressent aux gestionnaires de réseau. Le parlement a d’ailleurs adopté un décret ce 4 mai dernier fixant les orientations de politique générale pour atteindre une transition énergétique au meilleur coût pour les clients. Ce décret prévoit des orientations qui concernent tant la flexibilité des clients que des producteurs afin de rencontrer cet objectif et de maîtriser au mieux les renforcements du réseau.

    Ores et Resa nous ont présenté une étude qu’ils avaient commandée à la société Climact qui, sur base de différentes hypothèses, quantifie les quantités d’électricité et de gaz qui transiteront sur les réseaux aux échéances 2030 et 2050. D’après leurs estimations, la quantité d’électricité sur le réseau d’électricité pourrait augmenter de 64% d’ici 2050 (30 % d’ici 2030). Sur ces bases, ils ont réalisé des plans industriels qui montrent en effet que les besoins d’investissement sont particulièrement importants de 2024 à 2029. Les adaptations du réseau concernent toutes les parties de notre région.

    Ces chiffres sont utilisés dans la discussion qui s’est ouverte entre les GRD et la CWaPE pour déterminer le revenu autorisé pour chaque GRD pour les années 2024 à 2028 incluse. C’est en effet la compétence de la CWaPE que de fixer l’enveloppe budgétaire des GRD pour les 5 années de la prochaine période tarifaire, dans le respect des orientations de politique énergétique définies par le Parlement. Le revenu autorisé est financé au travers des tarifs de distribution et est donc à charge des clients.

    Il ne m’appartient pas d’intervenir dans la discussion en cours entre les GRD et la CWaPE, au risque de perturber celle-ci. Il semble que les GRD disposent, au travers des tarifs, de moyens suffisants pour réaliser ces transformations. La capacité d’emprunt des GRD est bonne également.

    Les investissements prévus pourront s’amortir sur des périodes relativement longues et seront supportés par une consommation en forte hausse, comme décrit plus haut. Tout ceci ne devrait donc pas conduire à une hausse des tarifs.

    Il a raison de signaler qu’un des freins à la modernisation des réseaux résulte d’une certaine pénurie de main d’œuvre et d’entrepreneurs dans ce secteur. C’est pourquoi il est essentiel de procéder à une programmation pluriannuelle des travaux, ce que la méthodologie tarifaire permet et encourage.