Le projet "Go4Zero" d'Holcim à Obourg

• Session : 2021-2022
• Année : 2022
• N° : 980 (2021-2022) 1

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• Question écrite du 27/06/2022

  • de GALANT Jacqueline
  • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
  La société Holcim, qui fabrique et distribue du ciment et du béton prêt à l'emploi pour la filière du bâtiment et des travaux publics, souhaite exploiter de nouvelles installations de production de clinker qui permettront à terme la capture du CO2.
  
  Concrètement, « Go4Zero » constitue un investissement majeur pour l'économie régionale et en ligne avec les politiques de lutte contre le changement climatique. Dans les années qui viennent, ce site va être modifié avec notamment la construction d'une nouvelle connexion ferroviaire.
  
  Le site d'Obourg est pionnier pour ces investissements de neutralité en carbone. Si le four peut être opérationnel dès 2025, l'ambition pour l'usine est d'être neutre en carbone en 2030.
  
  Monsieur le Ministre a-t-il rencontré la société Holcim afin de se faire une idée sur le projet ?
  
  A-t-il associé la Région wallonne au projet ?
  
  Comment la Wallonie valorise-t-elle ces projets auprès d'autres entreprises en Belgique, notamment les autres cimentiers et chaufourniers qui sont les plus gros émetteurs de CO2 en Wallonie ?
  
  Quelles mesures a-t-il prises récemment afin de soutenir la transition écologique de nos entreprises et indépendants ?

• Réponse du 24/08/2022

  • de HENRY Philippe
  Je suis bien au courant du projet GO4ZERO de HOLCIM qui avait même été présenté à mes services avant que le groupe ne communique à son sujet. Le projet est évidemment très ambitieux surtout qu’il devrait permettre, à terme, à HOLCIM de gommer le désavantage énergétique que constitue son processus de production de ciment par voie humide et, à terme, la neutralité carbone.
  
  Comme le signale très justement l'honorable membre, nos cimentiers et chaufourniers sont confrontés à un obstacle de taille pour atteindre la neutralité carbone. Le fait est que l’essentiel des émissions provient de la décarbonatation (ce n’est pas décarbonation ?) du calcaire.
  
  Ce sont donc deux secteurs qui doivent pouvoir être écoutés, et pas un acteur seul. Nombre d’initiatives sont en cours et doivent aussi pouvoir être entendues et évaluées : on pense à COLUMBUS, KEROLIME, LEILAC, etc.
  
  Mes Collègues au sein du Gouvernement ont également été contactés par HOLCIM pour une présentation de l’initiative. Initiative qui intéresse également FLUXYS puisqu’un des deux clusters wallons CO² prioritaires identifiés par le GRT est centré sur la Région montoise.
  
  Nous devrons travailler de manière intégrée pour permettre à ces projets d’être envisagés dans les meilleures conditions. Cela passera aussi par une gouvernance ad hoc plus précise des réseaux de CO². Cela passera enfin par des opportunités en termes de stockage géologique ou, mieux encore, en termes de revalorisation du CO² émis.
  
  Le Plan de relance wallon prévoit des budgets pour cette revalorisation et il conviendra de bien orienter les actions pour atteindre au plus vite le cercle vertueux, le stockage géologique devant rester une option temporaire nécessaire.