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La stratégie du Gouvernement wallon pour assurer une verdurisation des bus des transports en commun (TEC)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 991 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/06/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les bus polluants et bruyants appartiendront-ils bientôt au passé? Van Hool en tout cas, a décidé de ne plus construire que des véhicules de transport public respectueux de l'environnement. Le diesel et le gaz seront remplacés par des motorisations zéro émission alimentées soit par des batteries, soit par des piles à combustible (PAC) fonctionnant à l'hydrogène. S'y ajoutera le retour au bon vieux trolleybus, déjà fabriqué dans les années 1950 tant par la FN que les Acec de Charleroi.

    Le constructeur de Koningshooikt entend ainsi répondre à la demande croissante des entreprises de transport public pleinement engagées dans l'écologisation de leur flotte. Et le succès semble garanti: pas moins de 163 commandes avaient déjà été enregistrées avant même que ces nouveaux moyens de transport ne soient présentés pour la première fois à l'European Mobility Expo.

    Depuis quelques années déjà, le groupe TEC s'est équipé de nombreux bus plus verts, notamment dans la Région namuroise. Aujourd'hui, une stratégie wallonne plus volontariste s'impose pour relever les défis climatiques qui s'imposent à nous ! L'opportunité pour nous de vous interroger sur les nouveaux moyens budgétaires mis au service de cet objectif.

    Quel type de bus et avec quelle mode de propulsion Monsieur le Ministre va-t-il privilégier ?

    Compte-t-il recourir à des bus alimentés par des batteries ou de l'hydrogène ?

    Compte-t-il imposer ces nouvelles motorisations dans les contrats établis avec les loueurs ?
    Si oui, dans quel délai et pour combien de bus ?

    Par ailleurs, nous savons que ce type de bus requiert des adaptations des halls techniques qui permettent l'entretien de ce type de bus.

    Enfin, d'ici 2030, quels sont les objectifs écologiques et les moyens financiers dégagés à cette fin qu'il va imposer à l'ensemble des bus publics et privés qui circulent en Wallonie ?
  • Réponse du 24/08/2022
    • de HENRY Philippe
    Dans la foulée des achats de bus hybrides par l’OTW depuis plus de 5 ans, soutenus financièrement par le Gouvernement pour un transport public wallon plus durable, nous continuons et intensifions l’effort avec l’intégration prochaine d’une proportion importante bus « zéro émission ».

    La toute récente transposition en droit belge de la directive européenne « Clean Vehicles » définit d’ailleurs le cadre règlementaire général.
    Celle-ci impose aux entités adjudicatrices, dans les années à venir, de respecter des quotas de commandes de « véhicules propres » (bus hybrides, biocarburants…) ou de « véhicules à émissions nulles » (hydrogène, full électrique), ceux-ci étant par définition également des « véhicules propres ».

    Les objectifs et le calendrier de cette Directive sont qu’au minimum les « véhicules propres » - la première catégorie donc représente :
    - 45 % des nouveaux véhicules attribués jusqu’à la fin 2025 ;
    - 65 % des nouveaux véhicules attribués entre 2026 et 2030.
    Au sein du quota de véhicules propres, à chaque fois la moitié concerne des véhicules à émissions nulles.

    Dans ce contexte, l’OTW a récemment fait le choix de s’orienter principalement vers la technologie 100 % électrique pour une partie non négligeable de ses prochains achats.
    La technologie de l’hydrogène est également à l’étude, mais est moins mature que l’électrique. La décarbonation du transport en commun wallon est dès lors déjà enclenchée.

    En ce qui concerne les véhicules des sous-traitants du TEC, les contacts et analyses sont en cours pour identifier les impacts règlementaires – dont la directive précitée – et construire la meilleure stratégie possible de décarbonation.

    Les objectifs écologiques sont ambitieux, et ils seront d’autant plus atteignables que l’ensemble des acteurs de la mobilité contribueront au transfert modal de la voiture individuelle vers les modes plus durables, dont le transport en commun. Je pense notamment aux nouvelles lignes express, mais aussi aux prochaines lignes de BNHS qui seront déployées dans les bassins urbains de Liège, Mons et Charleroi, qui appellent une mise en commun des efforts de tous les partenaires impliqués.

    Une enveloppe « verdissement de la flotte » de près de 50 millions d’euros est déjà allouée annuellement à l’OTW. Celle-ci devra probablement ré-évaluée dans les prochaines années, en fonction des analyses en cours de réalisation.