La sécurité des motards
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 409 (2021-2022) 1
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Question écrite du 27/06/2022
- de MAROY Olivier
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Ainsi, selon le courtier en assurances Yago, il en ressort que près de la moitié des motards déclarent avoir parfois peur sur la route car une proportion pratiquement identique a déjà été impliquée dans un accident alors qu'il en ressort, dans la majorité des cas, que le motard est dans son droit.
Par ailleurs, deux accidents sur trois impliquant un motard se produisent entre mai et octobre. L'AWSR mène d'ailleurs régulièrement des campagnes de sensibilisation, notamment pour sensibiliser les automobilistes à la présence accrue des motards avec le retour des beaux jours.
Toutefois, perception n'est pas toujours synonyme de réalité. En effet, de manière presque unanime, les motards s'accordent pour désigner l'état de l'infrastructure routière comme première source de risques d'accidents. Or, selon une étude de Vias, l'état du revêtement de la chaussée ne jouerait que dans un très faible nombre d'accidents graves de moto. Les causes de ce décalage, si elles sont connues, mériteraient d'être analysées.
En outre, selon l'étude « Motac » réalisée par Vias, la vitesse excessive du motard et un manque d'attention des autres usagers constituent les causes d'accidents les plus fréquentes.
Madame la Ministre envisage-t-elle de mettre en place des formations post permis pour les motards ?
L'association Fedemot, que j'ai d'ailleurs rencontrée dans le passé, plaide en ce sens.
Ne pourrait-elle pas cibler géographiquement les campagnes de sensibilisation de l'AWSR dans les régions de Wallonie les plus fréquentées par les deux-roues ?
Réponse du 22/07/2022
- de DE BUE Valérie
La moto est un véhicule qui exige de l’équilibre et présente une relative faible stabilité lors de freinages forts, lors de manœuvres et en virage. Elle est également sensible aux dénivellations et différences d'adhérence de la chaussée.
Les motos ont généralement une capacité de fortes accélérations et décélérations.
Par l'absence de carrosserie, le motard et son éventuel passager sont vulnérables en cas d'accident.
On constate régulièrement un manque d’automatismes dans la conduite en raison de l'utilisation peu fréquente de la moto pour certains motards.
La silhouette étroite ou réduite du motard le rend plus difficilement détectable à distance par les autres usagers. En outre, sa vitesse et son comportement sont plus difficilement correctement évalués par les autres usagers.
Il y a une divergence entre le l’insécurité des motards face à l’infrastructure routière et sa contribution réelle dans la survenance des accidents.
Toutefois, l’entretien et l’amélioration des infrastructures sont nécessairement un travail continu. Mon Collègue en charge des Infrastructures routières ne manquera pas de détailler les initiatives prises en la matière.
Concernant les formations post permis, l’AWSR ne propose pas de formation spécifique pour les motards à ce stade, mais pourrait l’envisager à l’avenir. Certaines associations et organismes en Wallonie proposent des formations moto, notamment des stages de remise en selle après une longue période sans avoir roulé.
Dans ses différentes campagnes de sensibilisation des motards, l’AWSR encourage à suivre ce genre de stage. Par exemple, une vingtaine de stages de ce type avaient été offerts à des motards dans le cadre d’un concours mené en 2021.
Outre les campagnes grand public qui sont généralement menées au printemps, l’AWSR sensibilise également les motards tout au long de l’année, notamment via des publireportages dans des magazines spécialisés, le quiz de la route organisé en octobre ou encore les émissions Contacts diffusées sur la RTBF
Ces sensibilisations portent notamment sur la vitesse excessive ou inadaptée qui joue un rôle prépondérant dans les accidents survenant hors agglomération.
Les campagnes et actions de sensibilisation sont menées partout en Wallonie, mais dans certains cas, des supports de communications ciblés peuvent être mis à disposition des zones de police locale qui le souhaitent.