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La sécurité des cyclistes sur la route et l'analyse des causes des accidents

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 418 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/06/2022
    • de HAZEE Stéphane
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Ces derniers jours ont été particulièrement meurtriers pour le vélo. La communauté des cyclistes est en deuil. À Bioul, à Suarlée, à Esneux. En quelques jours, des personnes disparues, des familles anéanties.

    Ces drames s'inscrivent dans un contexte où, il y a quelques semaines, ce sont les chiffres trimestriels 2022 qui montraient une nouvelle fois le nombre beaucoup trop élevé de personnes décédées tragiquement sur nos routes, de façon plus globale Madame la Ministre a fait le point sur les mesures en cours lors de la commission du 30 mai 2022.

    Je souhaite revenir vers elle au sujet de l'analyse des accidents impliquant les cyclistes en vue d'en identifier les causes.

    À l'occasion d'un échange en mai 2021, elle m'avait en effet confirmé que la création d'un centre de connaissance wallon est envisagée au sein de l'AWSR.

    Elle précisait que l'AWSR est chargée d'évaluer les potentialités sur notre territoire en concertation avec les experts concernés, afin de définir la méthodologie et les moyens à mettre en place.

    Où en sont les travaux à ce sujet ?

    Un avant-projet de décret ou d'arrêté, selon le cadre juridique choisi, est-il en cours d'élaboration ?

    À quelle échéance un tel centre pourra-t-il être mis sur pied ?
  • Réponse du 22/07/2022
    • de DE BUE Valérie
    Dès le deuxième trimestre 2021, l’AWSR a entrepris la mise en place de ce centre de connaissance via un “Réseau wallon d’expertise sur les accidents de la route”. Ce réseau wallon regroupe, l’AWSR, le SPW Mobilité et Infrastructures et des collaborateurs plus épisodiques (p.ex. IWEPS) autour de projets concernant la compréhension de l’accidentalité en Wallonie. Cinq missions principales ont été déterminées par ce réseau :
    - collecter, gérer et enrichir les données ;
    - connaître les caractéristiques des accidents ;
    - aider à la prise de décision ;
    - évaluer les contremesures ;
    - mettre en place des outils de diffusion et de partage des connaissances.

    Concrètement, le Réseau a fixé comme prioritaires et l’AWSR travaille d’ores et déjà sur les projets suivants :
    - correction de la géolocalisation des accidents ;
    - cartographie des accidents à l’intention des pouvoirs publics ;
    - identification des zones à forte concentration d’accidents ;
    - évaluation de bornes éthylométriques placées dans des lieux festifs ;
    - évaluation de marquages colorés aux abords des écoles ;
    - rédaction de rapports sur les statistiques des accidents dont plusieurs sont déjà en ligne sur le site de l’AWSR.

    Le dernier rapport publié en ce mois de juin 2022 est intitulé « Essentiel des accidents : Les accidents impliquant un cycliste en Wallonie – 2016-2020 ».

    Si le vélo n’est pas spécifiquement visé par chacun de ces projets, certains d’entre eux permettent de mieux comprendre l’accidentalité cycliste en Wallonie ou de connaitre la distribution spatiale des accidents de vélos en Wallonie afin d’identifier les zones d’attention prioritaires.

    Une étude sur l’accidentologie des vélos est ambitionnée en 2023. Une telle étude nécessite d’analyser les procès-verbaux des accidents qui contiennent nettement plus d’informations que les statistiques officielles d’accidents de la route concernant les circonstances et les causes des accidents. Toutefois, les PV d'accidents sont des données hautement sensibles et leur accès nécessite l’accord explicite du Collège des Procureurs généraux. Cette difficulté administrative explique que la collecte et l’analyse proprement dite des PV d’accidents de cyclistes sont une opération longue, complexe et qui exige également un investissement humain important (consultation d'archives de dossiers judiciaires clôturés). Le travail se poursuit pour faciliter la collecte, la consultation et l’analyse des dossiers judiciaires et établir un cadre légal plus clair pour les activités du centre de connaissance.