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Le développement du "slow travel" en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 420 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/06/2022
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le « slow travel » ou voyage lent est issu de la mouvance « slow » qui consiste à apprécier ce que nous faisons, mangeons. Ici, il s'agit de réfléchir à la manière dont nous vivons nos vacances, moins rapide et consumériste.

    Prendre le temps de vivre l'instant présent, s'imprégner pleinement des lieux que l'on visite intéresse de plus en plus de touristes, qui veulent simplement arrêter de courir, de fréquenter des aéroports bondés ou vivre activités sur activités.

    De plus en plus de touristes veulent donner du sens aussi à leurs vacances en limitant leur impact sur la planète, avec un tourisme de proximité, plus proche et plus respectueux de la nature.

    Mais planifier de telles vacances demande du temps, des connaissances, car ce n'est pas simple à organiser. Cependant des initiatives existent en la matière. Ainsi, par exemple, Dries Van Ransbeeck et Manon Brulard ont voulu apporter un outil susceptible d'aider les débutants désireux de se lancer dans ce genre de tourisme, la plateforme Slowby.

    Mise en ligne depuis mars, leur plateforme a pour objectif de rendre le « slow travel » plus accessible. Des séjours planifiés de A à Z en mode durable permettent de découvrir les beautés de notre pays par des voyages de 2 à 7 jours à vélo ou en randonnée. De quoi enlever les craintes et convaincre les indécis à découvrir une nouvelle façon de faire du tourisme.

    Quelle est la place du tourisme lent (« slow travel ») dans la stratégie touristique de Madame la Ministre ?

    Est-ce un axe de développement de notre tourisme qu'elle souhaite promouvoir ?
    Le cas échéant, quels sont les actions et incitants qu'elle met en place pour soutenir les différentes initiatives en la matière (comme la plateforme précitée, par exemple) ?
  • Réponse du 19/07/2022
    • de DE BUE Valérie
    Le développement du slow travel est particulièrement prégnant dans la politique que je mène. Cet axe s’inscrit clairement dans la stratégie touristique wallonne, que ce soit :
    - au travers de la DPR et donc des volontés du Gouvernement wallon ;
    - suite aux recommandations de l’étude stratégique 2030 pour le tourisme wallon que j’ai mise en œuvre, et qui souligne l’importance de capitaliser sur l’identité « Nature et évasion » intrinsèque à la Wallonie en renforçant son positionnement autour de tous les produits d’itinérance et du Slow tourisme notamment ;
    - ou encore afin de répondre aux nouvelles attentes et besoins des touristes.  

    Encourager, soutenir et développer le « Slow tourisme », est donc une évidence.

    Cet objectif répond, qui plus est, aux orientations stratégiques pour la Wallonie touristique, inscrites dans le Plan de Relance du Gouvernement wallon d’ici 2024. J’en veux pour exemple les projets que j’initie dans ce cadre et relatifs à l’itinérance, que sont notamment les appels à projets pour le développement du tourisme fluvial et fluvestre ou encore le déploiement du tourisme pour motorhomistes.

    Le vélotourisme est également très largement soutenu et valorisé à travers les partenariats avec le CGT, développant ainsi de nombreux produits touristiques à vélo axés sur le slow tourisme – Wallonie sans voiture, Echappée transwallonne, Echappée à vélo le long des canaux. Le CGT a également participé à la création du premier guide de voyage éthique et durable en Belgique.  

    En matière d’intermodalité et de déplacements doux dans le secteur du tourisme, des projets permettent également de tendre vers les objectifs fixés dans la DPR visant à faire de la Wallonie une destination durable, alliant mobilité douce et tourisme durable. Citons notamment les soutiens aux randonnées pédestres « de gare à gare », proposées par les Sentiers de Grande Randonnée, « Train et sac à dos » en Ardenne méridionale ou les « Arrêts verts » de Train Tram Bus. 

    De plus, depuis plusieurs années le CGT organise la mise en œuvre de politiques transversales en lien avec les trois piliers du développement durable, soutenant ainsi les programmes de Wallonie Destination Qualité, ou les labels Bienvenue vélo et Clé verte, par exemple.

    Je constate aussi l’émergence de nombreuses initiatives que j’encourage et qui sont valorisées sur le site VISITWallonia.be. En effet, VISITWallonia travaille avec plusieurs associations professionnelles et petites entreprises sur des missions liées à la pratique et valorisation de la mobilité douce et du slow travel : Sentiers GR, Pro Velo, Chemins du Rail, Hike up, Railtrip. travel, Inter Environnement Wallonie… Ces échanges réguliers ont d’ailleurs permis la création d’outils promotionnels comme « La route UNESCO à vélo », les brochures vélo et rando « 20 balades incontournables » et très prochainement « Les Abbayes Trappistes à vélo ».  

    Une section « tourisme durable » a d’ailleurs été créée sur le site web de VISITWallonia.be et on y trouve des suggestions d’activités vertes, des itinéraires à pied et à vélo, des hébergements éco-responsables, des producteurs locaux, etc.

    VISITWallonia dispose d’un stand au Relais des Voyageurs, salon dédié au slow tourisme et à l’itinérance, afin d’y présenter nos offres de randonnées dont les projets « Voyager sans voiture » et « La Route UNESCO à vélo ».

    Enfin, la valorisation des producteurs et artisans au travers des différents évènements et supports de communication est évidemment mise en œuvre de manière transversale afin d’inciter à la découverte des produits wallons et à la consommation en circuit court.