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La mise en valeur des terrils wallons reconnus comme patrimoine mondial de l'UNESCO

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 422 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 27/06/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Voilà dix ans que les quatre sites miniers majeurs de Wallonie ont été reconnus comme patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Magnifiquement conservés, les sites du Grand-Hornu, du Bois-du-Luc, du Bois du Cazier et de Blegny-Mine ont pu se réinventer pour proposer de vrais pôles d'attraction touristique. Avec, en toile de fond, un vraie préoccupation pour la biodiversité.

    C'est dans ce contexte que le Hainaut a mis sur pied, il y a peu, le projet "Destination Terrils" qui vise à promouvoir une forme de tourisme durable autour de nos collines artificielles. Ce projet est mené en collaboration avec des partenaires français réunis au sein d'Interreg Va France-Wallonie-Vlaanderen.

    Quel bilan Madame la Ministre tire-t-elle de l'évolution connue par nos terrils au niveau touristique ?

    Comment compte-t-elle renforcer l'attrait touristique de ce patrimoine remarquable ?

    Quel est son plan afin de favoriser un développement touristique raisonné et durable des terrils wallons ?

    Des contacts avec la Ministre Tellier ont-ils été entrepris à ce sujet ?
  • Réponse du 11/07/2022
    • de DE BUE Valérie
    Au niveau du Patrimoine, cette année 2022 marque le dixième anniversaire de l’inscription des quatre sites miniers majeurs de Wallonie sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Comme l’honorable membre le mentionne, les quatre sites comportent dans leur périmètre respectif un ou plusieurs terrils. 
     
    Pour ce qui a trait à la valorisation des terrils proprement dits, je peux dire que le Bois du Cazier et Blegny-Mine les ont intégrés dans leur offre de visite en lien avec leur spécificité. La durabilité et son volet environnemental sont d’ailleurs pris en compte. Au Bois du Cazier, il s’agit d’une allée mémorielle plantée de 12 espèces d’arbres caractéristiques des pays d’origine des victimes de la catastrophe, ainsi qu’un parcours-découverte des paysages de la région. Blegny-Mine met pour sa part en valeur les aspects techniques de la construction d’un terril et propose des visites consacrées à la biodiversité de celui-ci. À Bois-du-Luc, la Ville envisage à terme de valoriser un des deux terrils. 
     
    Sans être exhaustive, je peux noter plusieurs initiatives communales sur les différents sites. Ainsi, à Charleroi, il existe un sentier de découverte des terrils et du passé industriel, la boucle noire, qui passe par le site du Bois du Cazier. Au niveau régional, il existe aussi un sentier de grande randonnée, le GR 412, qui relie Bernissart à Blegny-Mine. La route UNESCO fait quant à elle la liaison entre les sites wallons inscrits au patrimoine mondial.

    On le voit donc, s’il est question de préserver les témoins d’une activité industrielle, il y a aussi une réflexion sur la valorisation touristique des terrils de ces sites. La façon dont sont perçus les terrils a fortement évolué ces dernières années. En effet, certaines de leurs particularités convainquent petit à petit les visiteurs, notamment parce que la nature qui y a repris ses droits forme un écosystème spécifique et parce qu’ils donnent du relief à un paysage relativement plat.
     
    Cette mise en tourisme d’un patrimoine particulier nécessite une communication efficace et une médiation spécifique. Ce sont des éléments qu’a pu souligner et sur lesquels a œuvré le projet « Destination Terrils », grâce à une équipe pluridisciplinaire. Pour WBT, il est important de prolonger les efforts en ce sens. Elle le fait à travers différents axes et portes d’entrée : 
    - la valorisation de circuits à pied et à vélo créés par les Maisons du Tourisme passant sur ou à proximité direct de ces terrils (on line) ; 
    - la valorisation des sites miniers UNESCO (on line), en collaboration avec l’AWaP ; 
    - la promotion de la route UNESCO à vélo qui passe par les 4 sites miniers (on line) ; 
    - la valorisation de sites miniers et de balade sur les terrils à travers la brochure « 23 villes de charme » (papier et on line). 

    Certains sites miniers participent en outre à des itinéraires européens thématiques, comme la route du feu ou la route européenne du patrimoine industriel.
     
    En plus du site visitwallonia.be, ces éléments et thématiques sont tour à tour mis en avant dans des newsletters, des sélections médias, les réseaux sociaux, etc.  WBT a également pour projet de valoriser la thématique du tourisme lié au patrimoine industriel en s’adressant à une cible jeune adulte. 
     
    On le voit, la Wallonie a bien l’intention de mettre en valeur les témoins de son passé minier, et spécifiquement ceux reconnus au Patrimoine mondial de l’humanité. Les administrations du Tourisme et du Patrimoine travaillent de concert sur ce point. Je ne doute dès lors pas que nous aurons encore l’occasion de voir d’autres projets sur ce thème mis en œuvre dans les prochaines années.