/

L'implication du Gouvernement dans la valorisation des infrastructures publiques dédiées au transport

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 999 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 29/06/2022
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les intentions du Gouvernement dans sa DPR sont claires : « la végétalisation du territoire sera poursuivie » et « Le gouvernement soutiendra la végétalisation des villes. De nouvelles techniques qui permettent de végétaliser les structures, ouvrages, plateformes et façades en béton seront mises en œuvre ».

    Aussi, lorsque j'apprends dans la réponse de Monsieur le Ministre à l'une de mes interrogations que « le pas n'a pas été franchi » de l'intégration d'une offre de toiture végétale dans le marché public lié aux abribus, je suis perplexe. Une toiture végétale correctement réalisée, et surtout réfléchie au préalable pour être peu gérée, représenterait-elle une charge importante d'entretien ? Quelles actions l'OTW, et peut-être ses services ont-ils prises afin d'en arriver à cette conclusion ?

    Le fait que l'OTW oriente sa préoccupation environnementale vers ses infrastructures propres signifie-t-il que des actions concrètes et pleines de sens sur le terrain ne sont pas nécessaires ?

    De plus, « le risque d'attirer les insectes à proximité immédiate de la clientèle » n'est-il pas lié à un problème de méconnaissance globale qui représente un objectif clé sur lequel le Gouvernement veut travailler au travers de sa volonté « d'assurer une large sensibilisation de la population aux enjeux liés à la préservation de la biodiversité » ? Comme précédemment demandé, mais resté sans réponse, Monsieur le Ministre a-t-il échangé avec sa collègue en charge de l'environnement concernant la valorisation écologique des abribus, notamment dans le cadre du futur Plan d'action wallon pollinisateur (ces insectes qui bénéficieraient grandement de ces mesures) dont l'un des objectifs est de rendre les espaces et infrastructures urbanisés favorables aux pollinisateurs ?

    Enfin et outre les approximations dans sa réponse écrite, peut-il me préciser comment la SOFICO contribue significativement, d'après ses dires, à la préservation de la biodiversité de la Wallonie ?
  • Réponse du 04/07/2022
    • de HENRY Philippe
    L’engagement du Gouvernement, évoqué par l’honorable membre, est de soutenir la végétalisation des villes.

    La majorité des abris voyageurs achetés par l’OTW et fournis aux communes ne concernent pas les villes. En effet, ces dernières équipent leur territoire via des marchés passés avec des sociétés publicitaires.

    Par ailleurs, l’OTW fournit environ 100 abris voyageurs par an d’une surface moyenne de 6,5 m². Cela représente un potentiel de verdurisation en toiture de 650 m² par an pour l’ensemble de la Wallonie et, de surcroît, hors Ville. Bien qu’il s’agirait d’un petit pas dans la bonne direction, ces 650 m² sont loin d’être un levier majeur de verdurisation.

    Il faut noter surtout que le cahier des charges actuel ne permet pas que la toiture reçoive de la végétation (poids, évacuation des eaux, corniches adaptées …). Le prix de chaque abribus subirait dès lors une augmentation non négligeable.

    Un autre point majeur est celui de l’entretien des abribus.

    Je lui rappelle que celui-ci est à charge des communes, et elle peut constater par elle-même que, parfois, certaines communes peinent à remplir leurs obligations en la matière. Certains abribus ressembleraient dès lors rapidement plus à une jungle qu’à un abribus végétalisé.

    À noter que l’OTW a récemment resensibilisé les communes, lors des OCBM, à la problématique de l’entretien des abribus. Certains élus communaux semblaient d’ailleurs découvrir cette obligation.

    Ce projet est donc intéressant en soi, mais je pense qu’il ne s’agit pas d’une gestion prioritaire des deniers publics en matière de transport. L’OTW a déjà énormément de projets structurels et très impactants.

    C’est ainsi que l’Opérateur a plutôt choisi de concentrer ses ressources sur l’amélioration de son impact environnemental via la verdurisation de sa flotte, l’optimisation de l’efficacité énergétique de ses installations et l’intégration du végétal de celles-ci afin de préserver la biodiversité.

    Quant à la SOFICO, elle n’intervient pas dans le choix des aménagements réalisés par l’OTW sur ses infrastructures.

    Toutefois le SPW-Mobilité et Infrastructures est à la disposition de celui-ci pour l’aider dans le développement de projets environnementaux.

    Concernant la contribution de la SOFICO à la préservation de la biodiversité, elle s’est engagée dans la plantation d’arbres et arbustes le long de son réseau avec près de 100 000 arbres et arbustes, dans le développement de nouvelles techniques de lutte contre les plantes invasives, dans la gestion raisonnée de sites de grand intérêt biologiques ou Natura 2000, dans la préservation ou la création de zones spécifiques à la conservation de la nature comme dans l’aménagement du parking de covoiturage à Laboru, la prise en compte de la biodiversité lors des interventions sur les bassins d'orages et enfin, le développement de projets LIFE, innovants en faveur de l'environnement et de lutte contre le changement climatique, comme à Asquillies sur le Ring 5 de Mons.