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Les actions de prévention menées par la Wallonie suite aux agressions à la piqûre survenues lors des festivals et grands événements

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 638 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 29/06/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    C'est devenu malheureusement une rengaine après chaque week-end. De nouvelles plaintes de fêtards et fêtardes, affirmant avoir été piqués en boîtes de nuit, dans des bars ou lors de concerts ou événements de grande ampleur, ont été formulées en France et dans notre pays.

    À l'approche des festivals et grands événements comme le Doudou à Mons, bon nombre de personnes expriment leur inquiétude d'être touchés par cette agression extrêmement traumatisante.

    Madame la Ministre a-t-elle plus d'informations sur ces agressions depuis les dernières interventions sur le sujet ?

    Comment évalue-t-elle le phénomène en Wallonie ?

    Compte-t-elle mener une campagne pour sensibiliser sur la problématique ?

    Comment gère-t-elle ce phénomène ?

    Quelle approche peut-elle mettre en place, en concertation avec les autres niveaux de pouvoir, pour la gestion de ces agressions ?
  • Réponse du 11/07/2022
    • de MORREALE Christie
    À ce jour, aucune information supplémentaire sur ces agressions n’a été portée à la connaissance des Ministres de la Santé.
    Le phénomène est géré par les forces de l’ordre, mais aussi judiciaires. La Ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a signalé que plusieurs enquêtes judiciaires sont en cours.
    Le parquet fédéral a également confirmé que si des enquêtes sont en cours, aucun chiffre officiel pour ce type d’agression ni aucun produit qui aurait été injecté n’ont, jusqu’ici, pu être déterminés.

    En conséquence, il ne m’est pas possible d’évaluer à ce stade le phénomène en termes sanitaires bien que les éventuelles conséquences toxicologiques de piqûres soient évidemment connues de tous.
    L’effet de la médiatisation de ces questions les met en évidence, mais il n’y a actuellement aucun recensement chiffré de la problématique.

    Comme expliqué, l’ASBL Modus Vivendi, que nous soutenons, développe projet de labélisation « Quality night ». En Wallonie, plusieurs lieux sont déjà labellisés Quality Night.

    Le projet Quality Night fait partie du mouvement « Safe Ta Night » dont un des projets actuels est la recherche des personnes concernées par le harcèlement en milieu festif, afin de récolter leur témoignage.

    Le label devrait évoluer vers une sensibilisation et une mise à disposition d’outils pour tous les acteurs wallons des milieux festifs et prendre en compte ce nouveau phénomène s’il s’avère que des informations sont disponibles pour ce faire.

    À ce stade, la surveillance entre pairs reste une clé importante en soirée et j’invite chaque citoyen à déposer une plainte au bureau de Police le plus proche dès qu’il est une victime potentielle d’agression de ce type, mais aussi se rendre au service des urgences le plus proche afin de faire tous les examens toxicologiques nécessaires afin que nous puissions obtenir plus d’informations et cibler d’éventuelles nouvelles actions de prévention.

    Évidemment, la réalisation d’actions plus ciblées est difficilement réalisable à ce stade, sans connaître le mode opératoire, les raisons et les produits utilisés. Nous n’avons pas encore de retour sur les enquêtes en cours.

    Rappelons que la responsabilité incombe aux organisateurs d’événements. Ces derniers sont tenus d’anticiper tous les risques, mais admettons-le, il est difficilement réalisable de détecter les agresseurs en amont d’une agression.

    Enfin, le 2 juin, le RMG a décidé qu’il serait recouru au Belgian Early Warning System on Drugs pour l’analyse d’échantillons, mais à ce jour, aucune communication n’a encore pu être réalisée, faute d’échantillons.

    Enfin, le sujet n’est pas abordé en CIM Santé, car il sort du périmètre de ses compétences vu les aspects judiciaires.