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Le marquage luminescent d’afin d’éclairer le réseau autonome des voies lentes (RAVeL)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1019 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 05/07/2022
    • de AGACHE Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Dans nos villes et nos campagnes, lorsque la nuit tombe, la lumière artificielle supplée la lumière naturelle pour pallier le manque de visibilité. Cela améliore la sécurité des usagers, bien entendu, mais engendre également une certaine « pollution » lumineuse, qui peut avoir un impact sur la biodiversité nocturne (notamment vis-à-vis des chauves-souris).

    Le jeudi 20 août 2020, le SPW Mobilité et Infrastructures avait testé un nouveau type de marquage routier : les marquages luminescents qui permettent un guidage visuel des cyclistes et piétons sur une distance de 80 mètres environ, mais n'assurant pas une visibilité entre les usagers eux-mêmes.

    Dans sa réponse du 10 mars 2021 à mes questions sur le sujet, Monsieur le Ministre m'indiquait que :

    - les retours de cyclistes quotidiens, dont les membres du GRACQ, étaient très positifs dans les semaines qui ont suivi l'expérience de marquage sur la ligne 142 ;

    - les mesures de performance (couleur, rugosité, et rétroréflexion) étaient prévues pour le printemps lorsque les marquages sont propres et secs ;

    - une partie de l'application de ce marquage luminescent avait été réalisée en août sur un sol humide, et certaines lignes s'étaient décollées, la réparation des zones endommagées aurait lieu dès que les conditions climatiques le permettraient (aux alentours de mars-avril).

    Donc, aucune conclusion (positive ou négative) n'était donc encore disponible, la période d'évaluation étant toujours en cours.

    A-t-il pu depuis lors obtenir les résultats de l'évaluation ? Si oui, quels sont-ils ?
  • Réponse du 06/09/2022
    • de HENRY Philippe
    Une peinture routière luminescente a effectivement été appliquée la première fois en août 2020 sur la ligne 142 du RAVeL. Ce marquage, qui n'avait pas adhéré au revêtement, en raison d'un revêtement trop humide, a été réappliqué début septembre 2021, dans de bonnes conditions cette fois.

    Les mesures de performances de ces deux marquages ont été réalisées début mai 2022, après avoir laissé passer un cycle climatique complet dont un hiver.

    Les performances mesurées sont les suivantes : couleur, rugosité et visibilité de jour.

    La couleur verdâtre du marquage a pour conséquence qu'elle ne correspond pas à la couleur blanche imposée par le Code de la route belge. Le point de mesure de la couleur par un colorimètre tombe en dehors de la zone du « blanc » défini par la norme européenne pour les performances des marquages appliqués.

    L'application de ces peintures luminescentes ne peut donc être pour le moment généralisée sur les routes publiques puisqu'elle n'y est pas conforme en couleur.

    La visibilité des produits de jour est satisfaisante. Les valeurs mesurées sont supérieures au minimum exigé.

    La visibilité de nuit (rétroréflexion) n'est pas d'application puisque les produits ne contiennent pas de microbilles de verre. En effet, une peinture luminescente émettant elle-même sa lumière, elle n'a pas besoin d'en réfléchir provenant de sources externes, dont les phares des véhicules ou l'éclairage public.

    La rugosité des peintures a aussi été mesurée. Pour la peinture déjà appliquée en 2020, les mesures sont justes conformes. Pour la seconde peinture, les valeurs sont bien inférieures à ce minimum.

    Un autre projet d’application d’un marquage luminescent a été initié à ma demande sur un tronçon d’un RAVeL le long de la N920 près de Beez.

    Pour information, aucun des fabricants n'a souhaité appliquer son produit luminescent sur le site d'homologation des marquages routiers. Un essai routier en vue d'une homologation ayant une durée d’un ou deux ans, il n'y aura donc de produit de ce type homologué avant 2024.

    En conséquence, les peintures appliquées sur le RAVeL ne sont donc pas applicables telles quelles sur les voiries avec de la circulation routière.

    Une généralisation de son utilisation n'est pas encore possible ni nécessaire.

    Le fonctionnement optimum du marquage luminescent étant limité aux sites sans sources d'éclairage externe (pas d'éclairage public ni de phares), son utilisation ne peut de toute façon être envisagée que sur des sites spécifiques, et pas être « simplement généralisée » sur l'ensemble du réseau régional.

    Les marquages luminescents peuvent cependant être dès à présent appliqués dans le cadre de marchés qui n'imposent pas la conformité aux exigences du CSC Qualiroutes (par exemple, dans le cadre de chantiers privés ou de marchés communaux non subsidiés).