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Les risques d’incendie des voitures électriques et les normes environnementales

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 706 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 05/07/2022
    • de MATAGNE Julien
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le lieutenant à la zone de secours de Wallonie Picarde a déclaré le 17 juin dernier : « Lors d'un incendie, il y a généralement un emballement thermique au niveau de la batterie. Même une fois que la batterie est éteinte, il y aura toujours cet échange et cette chaleur qui va se dégager. Elle va donc chaque fois reprendre feu ».

    Certaines zones de secours réclament davantage de matériels et un cadre légal, notamment pour la sécurisation des parkings souterrains. « Lorsqu'un véhicule électrique est en feu dans un parking en sous-sol, pour l'éteindre, il faut le tirer et l'immerger. En sous-sol, ça pose un gros problème. Il faut que le législateur se penche sur cette question et écoute les pompiers qui sont tous les jours sur le terrain », explique le commandant de la zone Val de Sambre.

    Madame la Ministre a-t-elle rencontré les zones de secours en vue de légiférer ensuite adéquatement au sujet des normes environnementales?
  • Réponse du 14/09/2022
    • de TELLIER Céline
    Les risques d’incendie des véhicules électriques et les phénomènes d’emballement thermique des batteries ont effectivement été mis en évidence, notamment par des incendies spectaculaires dans de nombreux pays.

    Plusieurs études en cours mettent en évidence que les batteries Li-ion type NMC (Pour Nickel – Manganèse – Cobalt), qu’utilisent la majorité des véhicules électriques actuels, sont très réactives, et potentiellement plus sujettes à l’emballement thermique.

    En ce qui concerne plus spécifiquement les feux de véhicules électriques dans les parkings souterrains, des travaux sont en cours au niveau fédéral pour définir des nouvelles règles de conception et de prévention pour lesdits parkings. Ces travaux n’ont pas la prétention d’apporter les réponses à toutes les questions. Et subsistera la difficulté de mettre aux futures normes les très nombreux anciens parkings souterrains. L’augmentation progressive du nombre de véhicules électriques nécessitera également la prise en compte du risque plus élevé « d’effet domino » (propagation de l’incendie d’un véhicule à l’autre).

    Les risques d’incendie liés aux véhicules électriques, qu’ils en soient la cause ou non, posent clairement des nouveaux challenges, en termes de prévention, de stratégie de lutte contre l’incendie, et d’impacts environnementaux. De par le monde, plusieurs équipes étudient un ou plusieurs aspects de cette problématique, y inclus avec des travaux expérimentaux (e.g. plateforme STEEVE (Acronyme de : Stockage d’Energie Electrochimique pour Véhicules Electriques.) de l’INERIS). L’ISSeP s’y intéresse également, de manière plus modeste (intégration dans des réseaux, suivi de certains travaux, interactions avec les pompiers, …). Ces efforts doivent être maintenus, voire augmentés pour tenir compte de l’évolution prévisible du parc automobile (part des véhicules électriques croissante, nouvelles technologies de batteries).