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La sécurisation de la chaussée de Lannoy à Froyennes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 449 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 05/07/2022
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Ce mercredi 15 juin à 4 h, un véhicule s'est encastré dans la façade d'un salon de coiffure situé à la chaussée de Lannoy à Froyennes, causant d'importants dégâts au bâtiment et augmentant le sentiment d'insécurité des Froyennois.

    Une augmentation, car ce sentiment est déjà bien présent. C'est en effet la troisième fois en quelques années qu'un accident similaire survient au même endroit.

    D'autres maisons du voisinage ont également subi le même sort et quelques accidents ont également eu des conséquences bien plus dramatiques pour certains conducteurs, dont au moins un décès.

    Le SPW, suite à la tenue d'une Commission provinciale de sécurité routière sur le sujet, devrait déplacer des panneaux marquant les limites du village de manière à agrandir la zone où la vitesse de 50 km/h doit être respectée. De même, le marquage au sol de pistes cyclables devrait être opéré juste avant, ou juste après les prochains congés.

    Ces mesures ne rassurent pas du tout les riverains. D'une part parce que, sur le tronçon de la chaussée de Lannoy où se sont déroulés les accidents évoqués, soit à proximité du pont de l'autoroute, la vitesse est déjà limitée à 50 km/h et bien indiquée avant. D'autre part, pour ces mêmes riverains, marquer l'existence d'une piste cyclable au moyen d'un simple marquage au sol ne serait pas un gage de sécurité ; les usagers vulnérables se retrouveraient de toute façon sur la chaussée à la portée du moindre chauffard.

    Ce que les riverains souhaitent, ce serait la mise en place de dispositifs physiques permettant de réduire la vitesse des véhicules (plateaux, chicanes, et cetera).

    Que met en place Madame la Ministre pour prendre en compte les inquiétudes des riverains de cette voirie ?

    Une rencontre entre les citoyens et les responsables du SPW et/ou les représentants de la Commission provinciale est-elle envisagée ?
  • Réponse du 28/07/2022
    • de DE BUE Valérie
    Voici les accidents corporels enregistrés sur la N509 (chaussée du Pont Royal et chaussée de Lannoy) entre son carrefour avec la N50 (Avenue de Maire, carrefour non compris) et la sortie d’agglomération, borne kilométrique 2,3.

    2012 : 3 accidents ; 2013 : 2 ; 2014 : 3 ; 2015 : 1 ; 2016 : 7 ; 2017 : 3 ; 2018 : 2 ; 2019 : 0 ; 2020 : 3 ; 2021 : 0 ; soit un total de 24 accidents en 10 ans.

    Le relevé amène à une moyenne d'un accident par kilomètre et par an ce qui correspond à la moyenne d'accidents sur les voiries régionales.

    Toutefois, à la suite d'interpellations, la N509 a été traitée à plusieurs reprises en Commission provinciale de Sécurité routière (CPSR) qui rassemble l'ensemble des acteurs concernés comme les autorités locales, la zone de police, les divers services de l'administration régionale dont le service spécialisé de la sécurité des infrastructures routières, le TEC, et cetera.

    Une première CPSR portait sur le carrefour entre la N509 (Chaussée de Lannoy) et le chemin Royer et la rue de la Terre à Briques. Il fut convenu de remplacer les céder le passage par des Stop, de tracer une double ligne axiale pour réduire la chaussée et accentuer l'interdiction de dépasser ainsi que de placer des balisettes pour interdire le stationnement. En parallèle, il était prévu que la zone de police intensifie les contrôles de vitesse.

    Une seconde CPSR portait sur le virage de la chaussée de Lannoy à proximité de la fontaine St-Eloi. En complément des aménagements déjà réalisés (double ligne axiale et signaux de chevrons pour souligner le virage), il fut convenu de placer des pavés collés entre la double ligne axiale. Vu les interpellations au niveau des vitesses pratiquées, vu les mesures de vitesse au-dessus de la limitation et vu l'alcool fort présent dans les statistiques des accidents, il fut demandé à la zone de police d'intensifier les contrôles.

    Une troisième CPSR s'est tenue le 12 octobre 2021 au sujet des vitesses pratiquées. Les acteurs reconnaissent que l'aménagement de la voirie à ses limites quant à la maîtrise des vitesses pratiquées. Cependant, la mise en place de cheminement cyclable suggéré est envisagée pour souligner la présence fréquente de cyclistes et réduire visuellement la chaussée. Une nouvelle fois, il fut convenu que la zone de police intensifie les contrôles.

    Le conducteur de l'accident du samedi 11 juin dernier à 4 h du matin était sous l'influence de l'alcool.

    Il s'agit donc essentiellement de problèmes de comportement des conducteurs.

    Notre objectif est d’arriver à un changement durable de comportement chez les usagers pour lequel il est nécessaire d’induire un changement culturel et sociétal à l’égard des comportements à risque sur la route. En parallèle aux multiples actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'AWSR, les contrôles et les sanctions sont malheureusement nécessaires pour certains conducteurs.

    Compte tenu des interpellations récurrentes des riverains de cet axe et compte tenu des données de conduite sous influence et des vitesses pratiquées, j'interrogerai la zone de police sur les contrôles effectués dans les environs et sur ses possibilités d'intensifier ses activités de contrôles routiers.

    Mon Collègue Philippe Henry ne manquera pas de répondre à l’honorable membre pour ce qui est des aménagements souhaités par les riverains en termes d’infrastructures.