/

La sauvegarde du petit patrimoine populaire

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 451 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/07/2022
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Notre territoire wallon regorge de petits éléments historiques qui agrémentent notre cadre de vie et constituent des points d'intérêt et repères dans notre environnement. Il s'agit du petit patrimoine populaire wallon.

    Depuis 30 ans, l'administration du Patrimoine en Wallonie gère chaque année une enveloppe de 600 000 euros pour la rénovation et la mise en valeur du petit patrimoine populaire dont la moitié est destinée au secteur public et l'autre moitié au secteur privé.

    Lancé début 2019, un projet visait à recenser les éléments du petit patrimoine de la Wallonie, soit les éléments appartenant au domaine public ou privé, visibles de l'espace public ou régulièrement accessibles au public, qui présentent un caractère patrimonial marqué ou sont extraordinaires et servent de référence à une population locale ou contribuent à son sentiment d'appartenance. Les éléments constitutifs du petit patrimoine populaire wallon sont groupés en 17 thèmes représentatifs.

    En 2021, l'AWaP aurait traité une centaine de dossiers. Une cinquantaine de réalisations ont pu se faire grâce aux subsides octroyés.

    Combien de dossiers l'AWaP a-t-elle traités en 2021 afin de préserver notre petit patrimoine populaire et combien de réalisations concrètes ont-elles été effectuées ?

    Où peut-on trouver la liste des réalisations effectuées par année depuis 2019 ?

    Qui et comment détermine les subsides dédiés à la rénovation du petit patrimoine wallon ?

    Pourquoi l'entièreté des projets traités par l'AWaP en 2021 n'ont-ils pas été réalisés ?

    Comment faire connaître davantage cette possibilité de subsides auprès de la population ?

    Que fera Madame la Ministre du recensement de ce petit patrimoine populaire ?
  • Réponse du 01/08/2022 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    Les éléments relevant des 17 catégories du petit patrimoine populaire wallon (PPPW) peuvent bénéficier de subsides pour leur restauration ou leur valorisation. Les demandeurs introduisent leur dossier auprès de l’AWaP via un formulaire disponible sur le site internet de l’agence. La demande est examinée par l’AWaP, en collaboration avec la Commission royale des monuments, sites et fouilles, au regard de plusieurs aspects : éligibilité, intérêt patrimonial, nécessité des travaux, techniques envisagées, adéquation des devis… Les dossiers retenus poursuivent alors leur parcours administratif en vue de l’octroi, lequel se conclut par un arrêté proposé à ma signature.

    Une centaine de dossiers sont traités chaque année, pour un peu plus de 300 000 euros (le montant cité dans la question est celui du budget initial. Dans les faits, le besoin est moindre et le solde a été réalloué aux subventions à la restauration lors des derniers exercices budgétaires). J’attire l’attention de l’honorable membre sur le fait qu’il y a un décalage entre le moment où un demandeur introduit son dossier, le moment où il obtient son subside et, enfin, le moment où il réalise les travaux. Le chantier peut s’effectuer l’année qui suit celle de l’obtention du subside. Ainsi, en 2021, l’AWaP a traité 105 dossiers. 56 ont abouti à un arrêté d’octroi de subsides, mais certains concernaient des demandes introduites antérieurement à 2021. Par ailleurs, 44 projets PPPW ont été réalisés ou achevés en 2021. Les causes du non-aboutissement d’une demande peuvent être multifactorielles : dossiers incomplets, difficulté d’obtenir des remises de prix, travaux réalisés avant l’octroi de la subvention, renoncement du demandeur pour des motifs qui lui appartiennent, refus d’adaptation du dossier technique…

    En ce qui concerne la publication des réalisations effectuées depuis 2019, l’AWaP se dit incapable de produire une telle liste. Je m’en suis étonnée et cela fera partie des points d’attention dans le cadre du plan d’actions, tant l’Inspection des Finances que la Cour des comptes pointant des problèmes de manque de suivi administratif. Afin de lui répondre néanmoins, je joins en annexe la liste des subventions que j’ai octroyées depuis le début de mon mandat, mon équipe s’étant imposé la tenue d’un cadastre.

    Enfin, quant à la publicité faite autour du PPPW, j’ai fait part à l’AWaP de mon souhait de saisir l’opportunité de la mise en ligne des résultats de l’opération du recensement (appel à projets 2019) pour construire une réelle opération de sensibilisation à cet égard. Le site est d’ores et déjà accessible (http://lampspw.wallonie.be/dgo4/petit-patrimoine-recensement/) et la consultation peut se faire via plusieurs entrées, géographique ou thématique. Il s’agit à mes yeux d’un point de départ et non d’un aboutissement : le site doit pouvoir évoluer au fur et à mesure de la réalisation des recensements effectués. En effet, une émulation s’est créée et de nombreuses villes et communes se lancent dans le repérage de leur PPPW en dehors du financement lié à l’appel à projets de 2019, car elles sont convaincues de la plus-value de cette opération au bénéfice de leur population. J’ai dès lors demandé à mes services de se montrer inventifs quant à la poursuite de cette dynamique.

    J’ai également fait part à l’AWaP de mon souhait de proposer un retour aux communes qui ont recensé leur PPPW, via une exposition itinérante, dont le contenu générique serait conçu par l’AWaP (qu’est-ce que le PPPW ? À quoi correspondent les différentes catégories ?) et des contenus spécifiques réalisés par les communes elles-mêmes, éventuellement en utilisant la même ligne graphique. Ce contenu générique, qui explicite la notion, de PPPW, serait rendu accessible à tous via une mise en ligne sur le site du recensement. L’AWaP doit me revenir quant à l’opérationnalisation de ce projet.

    Ce type d’action concourra assurément à plébisciter le recensement autant que la possibilité d’obtenir un subside en vue de la restauration ou de la mise en valeur d’un élément du petit patrimoine populaire wallon.