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Le rôle du transport aérien dans l’accélération des processus pandémiques et l'impact des ceux-ci sur le fonctionnement des aéroports régionaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 182 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/07/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Aujourd'hui, les déplacements en avion jouent un rôle majeur dans la propagation des épidémies. Les épidémies qui autrefois gardaient une dimension locale deviennent aujourd'hui très vite internationales. Nous avons pu nous en apercevoir début 2020 lorsque le coronavirus n'a mis que quelques semaines pour se propager dans le monde.

    Le rôle joué par le transport aérien sur la propagation des épidémies humaines a d'ailleurs déjà été identifié avant la crise du coronavirus. Des physiciens américains et français, de l'Indiana University, du CEA et du CNRS ont démontré, par exemple, qu'il est possible de mieux comprendre la propagation de potentielles épidémies au niveau mondial en recourant à des modèles mathématiques intégrant la structure du réseau de transports aériens.

    Leurs travaux indiquent que les épidémies empruntent souvent les mêmes itinéraires privilégiés, de la même manière que les passagers aériens et que plus les flux de passagers sont importants au départ de l'aéroport le plus proche du foyer d'une épidémie, plus la prévision de la propagation est aisée.

    Quelles sont les leçons que Monsieur le Ministre a pu tirer de cette crise sanitaire quant à la propagation des virus via le secteur aérien ?

    Comment nos aéroports ont-ils intégré cette nouvelle donne au niveau opérationnel ?

    Quel est l'impact de ce paramètre sur le modèle de développement de nos aéroports à moyen terme ?
  • Réponse du 26/07/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    La première leçon que nous pourrions tirer de la crise sanitaire de ces deux dernières années, c’est que personne n’a été en mesure de prévoir la rapidité, l’ampleur et la gravité du Covid-19.

    La deuxième est que les aéroports wallons auront pu s’adapter à la situation en des temps records, de manière optimale et reconnue par les acteurs du secteur afin de garantir la santé de leur personnel et de leurs usagers.

    À ce niveau, je renverrai l’honorable membre aux nombreuses questions parlementaires qui détaillent toutes les mesures prises par nos aéroports.

    Par ailleurs, dès le mois de juin 2020, l’ONU mobilisait ses vastes capacités d’achat et ses capacités logistiques, non seulement pour acheter des fournitures, mais aussi pour aider à leur acheminement, par l’intermédiaire de huit aéroports pivots, dont l’aéroport de Liège.

    Liege Airport a ainsi joué un rôle majeur dans la gestion de la crise sanitaire.

    C’est ainsi qu’il est devenu un centre de consolidation de matériel médical pour toute l’Europe dans les premiers mois de la pandémie suite à sa reconnaissance par l’OMS et le WFP comme hub européen. Plus d’un milliard de masques ont transité par l’aéroport.

    La troisième leçon que nous pourrions retenir est la suivante : la résilience du transport aérien de passagers.

    En effet, l’aéroport de Charleroi s’est vu contraint de cesser ses activités le 25 mars 2020. Les activités de l’aéroport de Charleroi ont ensuite connu des restrictions sanitaires qui ont freiné la fréquentation.

    Néanmoins, tous les partenaires de l’aéroport (actionnaires, compagnies aériennes et salariés) se sont attelés à assurer la pérennité de l’aéroport afin de pouvoir surmonter la période de pandémie.

    Il est évident que face à cette situation exceptionnelle sur laquelle ils n’avaient pas le contrôle, nos deux aéroports, comme l’ensemble de nos entreprises et de nos citoyens, n’ont pu que prendre acte des décisions, recommandations et impositions édictées par les autorités compétentes et de les mettre en œuvre.

    Il s’agit par ailleurs de rester prudent et de pouvoir tirer les leçons de cet épisode.

    Les différentes mesures opérationnelles ont ainsi été intégrées dans nos aéroports et pourraient donc être réactivées si nécessaire.

    Je note enfin l’importance d’une coordination efficace entre les différents niveaux de pouvoirs de notre pays, mais aussi au niveau international. Aussi, c’est à ce niveau que doit se régler la question de la propagation des épidémies et non au niveau régional.