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La création d'un centre de tours de contrôle numérique et la gestion du trafic aérien en haute altitude par les aéroports régionaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 184 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/07/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    En mai 2021, Skeyes et la SOWAER annonçaient la signature d'un accord prévoyant la création d'un centre de tours de contrôle numérique commun aux aéroports de Liège et de Charleroi. Ce centre, implanté à Namur, remplacera les tours en bord de pistes de Gosselies et Bierset.

    Dès 2025, les contrôleurs aériens travailleront donc devant des murs d'écrans numériques grâce à des caméras à 360 degrés diffusant en temps réel l'activité des aéroports. Cette méthode consiste à concentrer les effectifs des contrôleurs aériens de différents aéroports de taille moyenne en un seul centre.

    Il apparaît aujourd'hui que l'aéroport du Luxembourg-Findel n'entend pas délocaliser la gestion de son trafic aérien à Namur et prévoit même de construire une nouvelle tour de contrôle. Selon l'Administration de la navigation aérienne (ANA), cette option ne se prête pas aux besoins de cet aéroport. En effet, elle ne permettrait pas de gérer le trafic au départ et à l'arrivée de l'aéroport. De plus, elle n'autoriserait pas non plus le suivi du trafic à haute altitude.

    Ces éléments remettent-ils en question le projet de centre de contrôle virtuel ou affectent-ils d'une manière ou d'une autre nos aéroports ?

    Est-ce que le nouveau centre de tours de contrôle numérique permettra ou non de gérer le suivi du trafic à haute altitude ?
  • Réponse du 22/07/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Le regroupement des tours digitales dans un centre de contrôle à Namur, permettra une mutualisation matérielle, humaine, un accroissement de la sécurité et du service offert.

    Le centre de Namur n’a pas pour fonction actuellement de gérer le trafic aérien en dehors des zones terminales d’approches (TMA) et des zones de contrôles des aéroports (CTR)

    L’équipement dont les contrôleurs aériens disposeront seront de même nature que celui actuellement présent au sein des tours conventionnelles, sauf si changement de stratégie de la part de skeyes.

    Ceci permettra donc aux contrôleurs aériens d’effectuer la gestion des avions au départ et en arrivée dans la zone terminale d’approche (TMA) sous leur responsabilité, avec pour limites supérieures FL55 (5 500 pieds, soit environ 1 650 m d’altitude).

    Le trafic au-dessus de cette limite est géré par le contrôle aérien en route de CANAC jusqu’au niveau de vol FL245 (soit environ 7 350m d’altitude) et de Eurocontrol Maastricht pour la limite au-dessus de FL245.

    Les éléments que l’honorable membre évoque dans sa question ne remettent dès lors pas en question le projet wallon d’un centre de tours de contrôle numériques.