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Le bilan du projet Interreg "New-C-Land" de production de biomasse dans des sites marginaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 720 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 07/07/2022
    • de SOBRY Rachel
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le projet Interreg « New-C-Land », mené en partenariat avec la Flandre et la France a touché à sa fin le 30 juin dernier. Celui-ci avait pour ambition de stimuler la croissance du secteur bioéconomique en créant des synergies entre les 3 acteurs concernés. Le procédé étudié est assez simple : produire de la biomasse sur des terrains marginaux inutilisés et ainsi ne pas entraver la production alimentaire locale.

    Ainsi, de vraies perspectives de valorisation sont désormais possibles sur des terrains longtemps laissés à l'abandon parmi lesquelles le bioraffinage, la production d'isolant ou de panneaux de construction, la méthanisation ou encore la production de combustibles. Dans ma région, je sais que l'ancien site minier du Martinet à Charleroi faisait partie des lieux visés par le projet « New-C-Land ».

    Alors que ce projet s'est clôturé, je me permets d'écrire à Madame la Ministre afin de récolter quelques premières informations.

    Comment s'est terminé le projet « New-C-Land » ? Quel bilan en tire-t-elle ?

    De premiers enseignements peuvent-ils être tirés ?
    Le cas échéant, lesquels ?

    Des procédés et des perspectives de valorisation des sites marginaux wallons se sont-ils distingués ?
  • Réponse du 12/01/2023
    • de TELLIER Céline
    Le projet a tout d'abord permis de mettre en réseau toute une série d'acteurs, qu'ils soient propriétaires ou gestionnaires de terres, avec les utilisateurs finaux potentiels de la biomasse produite, afin de permettre la valorisation de ces ressources locales en bioénergie ou matériaux biosourcés.

    Ainsi, un outil en ligne permet d'avoir, d'une part, une cartographie avec une caractérisation de ces sites potentiels et, d'autre part, la liste des utilisateurs finaux avec l'identification de leurs besoins.

    Le projet a également permis d'identifier 10 filières de valorisation, celles-ci développées et reprises dans un compendium qui est en cours de finalisation.

    Au niveau des enseignements, il y a évidemment l'effet de la coopération transfrontalière qui a permis un large transfert de connaissances via la mise en ligne de l'outil cartographique, qui est un véritable outil d'aide à la décision.

    Il a permis également de mettre en évidence qu'un sol pollué n'est pas forcément un obstacle à la production de biomasse.

    Le marché des produits biosourcés étant en plein développement, les expériences menées ont permis de démontrer que produire de la biomasse sur ces sites marginaux est une option réaliste pour remettre dans le circuit économique des terrains délaissés. Cette production de biomasse doit néanmoins se faire de manière raisonnée et coordonnées afin d'apporter dans le même temps une réponse optimale aux enjeux climatiques et environnementaux.

    Ce projet a donc mis en évidence une série d’opportunité, mais davantage de connaissances et d'investissements seront encore nécessaires pour pérenniser cette dynamique.