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Le remorquage spécifique des véhicules électriques

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 459 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de BELLOT François
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le remorquage des véhicules électriques est impossible par câble, car leurs transmissions sont directement liées à la roue et que dès lors le point neutre n'existe pas.

    En effet, on ne peut déplacer une voiture électrique sans que son moteur fonctionne que sur une distance d'environ 10 mètres et pas à plus de 10 km/h, sans risque d'endommager son dispositif d'entrainement. 

    Pour dépanner un véhicule électrique, il faudra donc impérativement user d'un service de remorquage qui soulève le véhicule pour le placer sur un plateau, et non qui le tire.

    Bien que leur chaine cinématique fait espérer que les véhicules électriques ne tombent pas souvent en panne, il s'agit d'une fausse idée puisqu'ils restent sujets à d'autres défaillances. Il est à prévoir la façon avec laquelle ils doivent être remorqués afin de garantir une sécurité routière optimale.

    Sans discuter du coût lié au dépannage de véhicules électriques, cette pratique de l'appel quasi systématique à un dépanneur doit être soulignée pour éviter des dangers de la route. 

    Puisque de nombreux constructeurs de voitures électriques indiquent déjà dans leur manuel d'utilisation que leurs voitures ne peuvent pas être remorquées et puisque ces véhicules sont voués à concerner tous les automobilistes wallons, quelles actions d'informations réalise et planifie Madame la Ministre à l'approche de l'avènement de la voiture électrique sur les routes wallonnes pour ne pas que les automobilistes confrontés à des remorquages le fassent par câble et créent ainsi des situations de danger sur nos routes ?

    Puisque tous les remorquages se feront via les services de dépanneurs, a-t-elle travaillé à identifier s'il y aura ou non des conséquences à l'augmentation de ceux-ci sur les routes ?

    Des adaptations particulières doivent-elles être réalisées aux abords de nos voiries pour répondre à ces nouvelles réalité et sécurité ?

    L'arrivée des voitures électriques impose-t-elle des adaptations en matière d'assistance et de sécurité routières ?
  • Réponse du 28/07/2022
    • de DE BUE Valérie
    Effectivement, comme l’honorable membre l’indique dans sa question, sur les voitures électriques, il n’y a pas de fonction dite “le point mort”. On ne peut pas déconnecter les roues du moteur. Le "N" d’une voiture électrique ne fonctionne que pour déconnecter les freins et permettre à la voiture d’être poussée de quelques mètres jusqu’au treuil de la dépanneuse afin de la monter sur le plateau.

    Notons que le remorquage par câble est strictement interdit sur autoroute. Seul le remorquage à l’aide d’une barre fixe est toléré et uniquement jusqu’à la première sortie.

    Les dépanneurs sont des professionnels. Ils savent très bien comment déplacer/enlever tout type de véhicules dont notamment les véhicules électriques/hybrides. Traxio a organisé des formations pour les dépanneurs afin qu’ils puissent intervenir en toute sécurité également sur ce type des véhicules. Les assisteurs veillent également à la formation continue des dépanneurs.

    Rappelons, si nécessaire, que les services de dépanneurs ne font pas de remorquage, mais bien du dépannage.

    Les assisteurs (sociétés spécialisées dans la téléassistance aux particuliers) sont informés et suivent de près l'évolution du parc automobile et de la mobilité. Le système SIABIS mis en place répond à ces cas de pannes par l’utilisation de camion plateau et l’interdiction d’utiliser le panier c'est-à-dire le remorquage sur 2 roues.

    Le système SIABIS utilise déjà des règles strictes en matière de sécurité, que ce soit pour la signalisation d’un incident à l’aide d’un balisage ou pour le dépannage en lui-même. Aucune adaptation particulière n’est à prévoir pour les véhicules électriques. Les dépanneurs sont formés pour intervenir dans ces situations et ils dépannent dans les règles de l’art en fonction du véhicule concerné.

    Si l’on parle d’un particulier, que ce soit sur les autoroutes ou sur les routes ordinaires, il revient à l’automobiliste de consulter le mode d’emploi de son véhicule pour vérifier ce que le constructeur recommande/interdit. La plupart des automobilistes font appel à leur assisteur qui identifie le véhicule concerné et commissionne le dépanneur en conséquence.

    Aucune adaptation particulière ne doit donc être réalisée aux abords de nos voiries pour répondre à ces nouvelles réalité et sécurité.