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Le nécessaire aménagement d'un couloir sécurisé pour cyclistes sur la N4

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1062 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Une centaine de cyclistes du GRACQ ont roulé ce week-end dernier sur la N4 pour demander des aménagements pour les vélos entre Namur et Wavre, et ce dans les deux sens. Cela a été l'occasion pour l'association de rappeler qu'au vu des prix actuels des carburants, de plus en plus de personnes pensent au vélo pour se déplacer professionnellement, mais elles hésitent à franchir le pas parce qu'elles craignent de se faire renverser par exemple.

    Il y a un an, 200 cyclistes s'étaient déjà rassemblés afin d'exiger ce couloir sécurisé pour les vélos. À l'époque des promesses avaient été avancées. La Région wallonne envisageait la construction d'une autoroute vélos, mais rien ne s'est concrétisé jusqu'ici…

    Heureusement, aujourd'hui, un bureau spécialisé aurait été chargé de réaliser une étude de faisabilité. Elle devrait débuter bientôt et durer six mois.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il l'existence de cette étude ? Les communes et le GRACQ seront-ils associés au processus de programmation et d'étude ?

    Néanmoins, le GRACQ précise que certains tronçons seraient plus facilement aménageables que d'autres dès lors qu'ils appartiennent à la Région ou aux communes. L'association estime qu'il est nécessaire d'avoir au moins un tronçon complet sécurisé pour relier l'un des deux pôles Namur-Gembloux et Louvain-la-Neuve-Wavre.

    Que va-t-il mettre en place afin de nous assurer que la demande du GRACQ soit bien rencontrée au profit du développement de la mobilité douce ?

    Par ailleurs, où en est ce projet d'autoroute vélos qui prévoit de relier la capitale wallonne à la capitale fédérale ?

    Peut-il nous fournir un calendrier d'exécution et le montant des budgets y réservé ?

    Quelles sont les principales difficultés identifiées à ce stade ?

    Ce vélo-corridor correspond-il à une priorité du Gouvernement dans son plan cyclable ?
  • Réponse du 09/09/2022
    • de HENRY Philippe
    Je confirme que l’étude de tracé d’une cyclostrade entre Louvain-la-Neuve et Namur a été attribuée et démarrera ce mois d’août 2022.

    Le cahier des charges prévoit bien entendu une concertation avec les communes et avec les représentants des usagers.

    L’étude est scindée en 3 sections aux réalités différentes : de Louvain-la-Neuve à Gembloux, de Gembloux au carrefour « Didi », et l’entrée dans Namur. Le prestataire devra proposer un itinéraire détaillé et des solutions d’aménagement en section et aux carrefours problématiques.

    La liaison sous forme de cyclostrade entre Louvain-la-Neuve et Wavre est plus avancée, puisque reprise en partie dans le projet de cyclostrade E411-N4 financé par le PNRR. Le chantier du tronçon de cyclostrade entre la caserne des pompiers de Wavre et Louvain-la-Neuve devrait être attribué en fin d’année 2022 pour un démarrage des travaux début 2023.

    En direction de Bruxelles, les études de la cyclostrade le long de la E411 sont en cours. Le planning prévu à ce stade est d’attribuer fin 2023 le marché du chantier compris entre Bierges et Overijse (connexion avec la F204), et dans le courant 2024, le chantier plus complexe du tronçon comprenant un important ouvrage d’art entre Bierges et la caserne des pompiers de Wavre.

    En termes de budget, les travaux de la cyclostrade N4 entre Namur et Louvain-la-Neuve, une enveloppe prévisionnelle de 1 M€ a été réservée en 2023 et 4 M€ en 2024, à charge de la SOFICO. L’étude qui démarre permettra d’affiner les budgets.

    Pour la cyclostrade E411-N4 entre Overijse et Louvain-la-Neuve, un budget total de 11,5 M€ a été réservé sur les moyens alloués par le PNRR.

    À cela, il faut ajouter les 0,2 M€ réservés au budget 2024 pour la sécurisation de la piste cyclable le long de la N4 entre la caserne des pompiers de Wavre et la chaussée de Louvain.

    Parmi les difficultés rencontrées, les ressources humaines nécessaires au sein de l’administration pour le bon suivi de tels projets étaient déficitaires. La sélection de 2 chefs de projets « volants » affectés aux aménagements des modes actifs est en cours au sein du SPW MI et permettra de combler en partie ce déficit. Pour le reste, nous espérons que l’augmentation sensible du prix des matériaux de construction observée actuellement ne viendra pas trop affecter nos ambitions.