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La grève au sein des TEC du Brabant wallon

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1063 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de NEMES Samuel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Fin 2021 et en mars 2022, le personnel avait arrêté le travail afin de dénoncer les conditions de travail difficiles à cause de la vétusté du matériel, du manque de personnel…

    Ces problèmes entraînent des retards pour les bus et entretiennent le mécontentement des usagers et l'agressivité de certains.

    La grève de ce 1er juillet a été provoquée par une nouvelle agression subie par un chauffeur qui desservait la gare d'Ottignies.

    Les chauffeurs en ont marre. S'ils n'ont pas d'avancées concrètes, ils menacent de ne plus desservir la gare d'Ottignies, une des plus grandes gares de Wallonie.

    Après chaque grève, Monsieur le Ministre est interrogé dans ce parlement et il nous répond de manière bureaucratique avec de belles intentions sauf que sur le terrain, les agents ne semblent pas en voir la couleur.

    À la commission du 17 janvier, il avançait que le service contrôle a quasi été doublé depuis le mois d'octobre 2021. La réalité de terrain nous montre bien que c'est insuffisant.

    La réalité des chauffeurs montre qu'il y a un manque structurel d'investissements dans le TEC. Les revendications des travailleurs du TEC sont claires: plus de chauffeurs ainsi qu'un renforcement du dispatching qui n'a pas les moyens d'accomplir sa mission les dimanches et jours fériés.

    Quel est son plan pour améliorer immédiatement les conditions de travail des chauffeurs du TEC du Brabant wallon ?
  • Réponse du 09/09/2022
    • de HENRY Philippe
    La sécurité et le bien-être des chauffeurs-receveurs sont bien évidemment une priorité de l’OTW, de la Direction territoriale du Brabant Wallon, et de moi-même.

    Comme il a déjà été répondu, l’équipe des contrôleurs du Brabant wallon a bien été renforcée et est présente sur le terrain.

    Le dispatching couvre la plus grande part de la plage de fonctionnement de l’Exploitation de la Direction territoriale du Brabant Wallon. Lorsque celui-ci n’est pas en activité, des procédures sont mises en place avec un recours à un dispatching extérieur (service assuré entre 22h et 6h du matin par la société Sécurilink qui gère le suivi des alertes) ou un appel à la police en cas de problème plus important.

    Pour ce qui est de la situation de l’effectif, les procédures de recrutement sont en cours. Toutefois, celles-ci prennent du temps pour trouver des candidats motivés et compétents.

    Au cours de ces dernières années, l’OTW a consenti d’importants efforts financiers en vue de renforcer au maximum la sécurité de son personnel de conduite.

    Ainsi, en ce qui concerne la Direction du Brabant Wallon, sur les 200 bus en régie, 100 % sont équipés de caméra et 82,5 % de cabine fermée. Les derniers bus à cabine ouverte seront remplacés à l’horizon 2024 par des véhicules à cabine fermée.

    Malheureusement, il faut constater qu’en matière d’agression, malgré tous ces efforts et moyens de sensibilisation, le risque zéro n’existe pas.

    Enfin, je tiens à démentir l’affirmation de l’honorable membre sur le « manque structurel d’investissement dans le TEC ». En effet, et comme il le sait pourtant, la Wallonie n’a jamais autant investi dans ses transports publics : entre autres actions, la gratuité ciblée sera en vigueur dans moins de 2 mois, l’offre a déjà augmenté de 10 % en 3 ans, et la programmation des investissements montre un montant colossal de 1,1 milliard d’euros qui sont prévus par la Wallonie sur 5 ans.