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La mise en œuvre du Plan "All for Zero"

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 465 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L'objectif de ne plus déplorer aucun accident mortel en Belgique à l'horizon 2050 est encore loin, mais nous pouvons nous montrer optimistes.

    Selon les derniers chiffres communiqués par l'Institut Vias, c'est déjà le cas dans 121 communes dont 58 en Wallonie depuis trois ans. Et si on ne prend en compte que 2021, ce sont 310 communes belges (sur un total de 581) qui n'ont pas été endeuillées par la route. Nous pouvons observer que les communes où les contrôles sont plus fréquents et où les infrastructures sont bien adaptées, dénombrent moins de victimes mortelles des suites d'un accident.

    Bien évidemment, cet objectif est bien plus difficile à réaliser dans les grandes villes. Malgré toute leur bonne volonté, certaines communes sont parfois traversées par une autoroute ou un axe rapide accidentogène qui n'est pas de leur ressort mais plutôt celui du niveau régional.

    Que compte mener Madame la Ministre après avoir pris connaissance de ces éléments ?

    Des communes dépassent largement la moyenne wallonne en matière de décès au volant. Des actions spécifiques sur ces zones sont-elles prévues ?

    Va-t-elle mobiliser les zones de police concernées ainsi que l'AWSR sur cette thématique ?

    Estime-t-elle toujours que cet objectif des 0 tué sur la route en 2050 est réalisable ?
  • Réponse du 03/08/2022
    • de DE BUE Valérie
    Mon souhait est de traiter la sécurité routière par une approche globale et transversale afin d’aboutir à des solutions structurelles avec en filigrane le respect réciproque dans un espace public partagé.

    En 2020, les États généraux wallons de la sécurité routière ont réfléchi aux moyens d’atteindre les ambitieux objectifs du Gouvernement en termes de sécurité routière sur base de plusieurs thématiques.

    L’ensemble des recommandations s’articule autour de la notion de partage de la route. Il s’agit de ne pas se comporter uniquement comme un piéton lorsque nous marchons, comme un cycliste lorsque nous pédalons ou comme un automobiliste lorsque nous circulons en voiture. Il s’agit de devenir les usagers d’une route partagée, conscients des réalités et des dangers de chaque mode de déplacement et bienveillants envers les autres.

    Cette notion de partage de la route est essentielle pour diminuer l’insécurité routière et le nombre de victimes sur le réseau routier wallon.

    C’est pourquoi elle se trouve au centre des 10 mesures prioritaires pour la sécurité en Wallonie que j’ai développé à l’issue des États généraux de la sécurité routière. Celles-ci s’ajoutent au travail quotidien mené par l’ensemble des acteurs de la sécurité routière en Wallonie. Elles ont été également intégrées dans le Plan interfédéral « All for Zero » qui a découlé des États généraux fédéraux de la sécurité routière fin 2021.

    S'il est nécessaire d’améliorer les infrastructures actuelles en tenant compte des nouvelles formes de mobilité, il est aussi indispensable de créer des changements durables de comportement sur nos routes. Cela passe par un renforcement des actions de sensibilisation et de prévention, par un accompagnement soutenu des usagers, mais également par une intensification des contrôles et une effectivité des sanctions.

    Pour rappel, ces 10 mesures prioritaires pour la sécurité routière en Wallonie sont les suivantes :
    - rendre les traversées plus sûres pour les usagers doux ;
    - réduire les vitesses de circulation dans certaines zones en agglomération ;
    - instaurer des limitations de vitesse dynamiques ;
    - renforcer le traitement automatisé des infractions de roulage ;
    - augmentation du nombre de radars en Wallonie ;
    - promouvoir le recours à la sanction éducative comme alternative aux poursuites ou mesures probatoires ;
    - renforcer et adapter la sensibilisation et les formations en y incluant les nouveaux modes de déplacement ;
    - renforcer la prévention en matière de conduite sous influence de l’alcool ;
    - mise en place d’un contrôle technique motos non périodique ;
    - création d’un centre de connaissance wallon sur les circonstances et facteurs d’accidents de la route.

    Ces mesures et plus globalement, l’amélioration de la sécurité routière en vue d’atteindre nos objectifs nécessite naturellement de la concertation entre tous les partenaires dont les services régionaux, les services de police et les pouvoirs locaux. Cette concertation a déjà lieu régulièrement et se poursuivra.

    Ces derniers mois, j’ai pu constater une réelle volonté d’action et de collaboration à tous les niveaux de pouvoir, de l’ensemble des acteurs, pour améliorer la sécurité sur nos routes. Plus que jamais, nous travaillons ensemble pour atteindre nos objectifs : diminuer le nombre annuel de décès sur les routes wallonnes à cent d’ici 2030 et à aucun pour 2050.