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Le décompte de Vias des accidents mortels dans les communes wallonnes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 466 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de SAHLI Mourad
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Selon le décompte effectué par l'Institut Vias, 58 communes de Wallonie ont vu leur bilan mortel sur la route réduit à zéro entre 2019 et 2021.

    Outre le soulagement de ne déplorer aucun drame depuis 3 ans, c'est une excellente nouvelle pour les zones de police locales concernées puisqu'elles voient le budget du Fonds de la sécurité routière augmenter afin de mener ou pérenniser des actions.

    Alors que la tendance wallonne est à la baisse d'une moyenne avoisinant les 20 %, plusieurs communes sont malheureusement encore trop dangereuses d'un point de vue routier. Outre le comportement à risque de certains automobilistes, c'est bien souvent leur proximité de voies accidentogènes ou zones à risques qui semble poser problème.

    Aussi, afin de tendre vers l'objectif de ne plus déplorer aucun accident mortel à l'horizon 2050, des concertations avec les zones de polices concernées, les pouvoirs locaux et l'homologue de Madame la Ministre en charge des Travaux publics sont-elles planifiées afin d'identifier les problématiques et surtout, de mettre en place, au plus tôt, des leviers d'actions ?
  • Réponse du 03/08/2022
    • de DE BUE Valérie
    Mon souhait est de traiter la sécurité routière par une approche globale et transversale afin d’aboutir à des solutions structurelles avec en filigrane le respect réciproque dans un espace public partagé.

    En 2020, les États généraux wallons de la sécurité routière ont réfléchi aux moyens d’atteindre les ambitieux objectifs du Gouvernement en termes de sécurité routière sur base de plusieurs thématiques.

    L’ensemble des recommandations s’articule autour de la notion de partage de la route. Il s’agit de ne pas se comporter uniquement comme un piéton lorsque nous marchons, comme un cycliste lorsque nous pédalons ou comme un automobiliste lorsque nous circulons en voiture. Il s’agit de devenir les usagers d’une route partagée, conscients des réalités et des dangers de chaque mode de déplacement et bienveillants envers les autres.

    Cette notion de partage de la route est essentielle pour diminuer l’insécurité routière et le nombre de victimes sur le réseau routier wallon.

    C’est pourquoi elle se trouve au centre des 10 mesures prioritaires pour la sécurité en Wallonie que j’ai développé à l’issue des États généraux de la sécurité routière.

    Celles-ci s’ajoutent au travail quotidien mené par l’ensemble des acteurs de la sécurité routière en Wallonie. Elles ont été également intégrées dans le plan interfédéral « All for Zero » qui a découlé des États généraux fédéraux de la sécurité routière fin 2021.

    S'il est nécessaire d’améliorer les infrastructures actuelles en tenant compte des nouvelles formes de mobilité, il est aussi indispensable de créer des changements durables de comportement sur nos routes. Cela passe par un renforcement des actions de sensibilisation et de prévention, par un accompagnement soutenu des usagers, mais également par une intensification des contrôles et une effectivité des sanctions.

    Pour rappel, ces 10 mesures prioritaires pour la sécurité routière en Wallonie sont les suivantes :
    - rendre les traversées plus sûres pour les usagers doux ;
    - réduire les vitesses de circulation dans certaines zones en agglomération ;
    - instaurer des limitations de vitesse dynamiques ;
    - renforcer le traitement automatisé des infractions de roulage ;
    - augmentation du nombre de radars en Wallonie ;
    - promouvoir le recours à la sanction éducative comme alternative aux poursuites ou mesures probatoires ;
    - renforcer et adapter la sensibilisation et les formations en y incluant les nouveaux modes de déplacement ;
    - renforcer la prévention en matière de conduite sous influence de l’alcool ;
    - mise en place d’un contrôle technique motos non périodique ;
    - création d’un centre de connaissance wallon sur les circonstances et facteurs d’accidents de la route.

    Ces mesures et plus globalement, l’amélioration de la sécurité routière en vue d’atteindre nos objectifs nécessite naturellement de la concertation entre tous les partenaires dont les services régionaux, les services de police et les pouvoirs locaux. Cette concertation a déjà lieu régulièrement et se poursuivra. Ces derniers mois, j’ai pu constater une réelle volonté d’action et de collaboration à tous les niveaux de pouvoir pour améliorer la sécurité sur nos routes.