Le respect des règles élémentaires du Code de la route
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 467 (2021-2022) 1
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Question écrite du 08/07/2022
- de AGACHE Laurent
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Mais certaines catégories d'infractions présentent des chiffres inquiétants. Ainsi, il est dénombré 7296 grillages de feux de signalisation. Il faut remonter en 2016 pour trouver de pareils chiffres.
D'autre part, on dénombre 13 107 amendes pour non-respect des signaux d'interdiction, 11 377 pour non-respect des règles générales sur les usagers (ce qui représente le pire résultat de la décennie écoulée), 5 943 pour non-respect du marquage routier et 4 832 pour des manœuvres non conformes.
Ces chiffres sont quand même interpellants. Et ils viennent s'ajouter à d'autres mauvaises statistiques dont nous avons déjà discuté dernièrement en commission.
Malgré toutes les différentes mesures et initiatives prises dernièrement, un sentiment d'impuissance émerge.
Quelle est l'analyse de Madame la Ministre de cette situation inquiétante ? Que met-elle en place pour renforcer et accélérer l'efficience des mesures déjà prises et quelles mesures nouvelles envisage-t-elle pour inverser au plus vite cette inquiétante dégradation de la sécurité routière ?
Réponse du 28/07/2022
- de DE BUE Valérie
Afin d'atteindre nos objectifs de réduction des victimes de la circulation, il est indispensable de créer des changements durables de comportement sur nos routes. Cela passe par un renforcement des actions de sensibilisation et de prévention, par un accompagnement soutenu des usagers, mais également par une intensification des contrôles et une effectivité des sanctions.
Les contrôles et les sanctions sont malheureusement nécessaires pour certains conducteurs.
Les radars permanents installés notamment par la Région libèrent les services de police d'une partie des contrôles afin de pouvoir se concentrer sur les contrôles nécessitant une présence physique comme les contrôles d'alcool, de drogue, de temps de conduite, et cetera.
Ces radars permanents et les autres dispositifs de contrôles automatisés sont des outils amenant à un changement de comportement des usagers pour une route mieux partagée et pour améliorer la sécurité routière.
Ces différents équipements de contrôles routiers viennent utilement compléter les actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR). La sensibilisation et les contrôles routiers se renforcent mutuellement.
Ces mesures s’ajoutent au travail quotidien mené par l’ensemble des acteurs de la sécurité routière en Wallonie dans ce souci commun de remplir ces objectifs.
Nous avons donc une feuille de route et nous continuons à travailler à sa mise en œuvre.
Ces derniers mois, j’ai pu constater une réelle volonté d’action et de collaboration à tous les niveaux de pouvoir pour améliorer la sécurité sur nos routes. Plus que jamais, nous travaillons ensemble pour atteindre nos objectifs : diminuer le nombre annuel de décès sur les routes wallonnes à 100 d’ici 2030 et tendre vers la "vision zéro" pour 2050.
À l'inverse de l'augmentation des constats d'infractions, le nombre annuel d'accidents diminue progressivement. Le taux de mortalité sur les routes a même baissé de 55 % en 10 ans (2011-2021) et de 36 % si on compare 2021 à 2019 (marqué néanmoins partiellement par la crise sanitaire). La Wallonie a ainsi largement progressé en matière de sécurité ces dernières années. Il reste néanmoins beaucoup à faire.