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Le désherbage à l'eau chaude

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 724 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Un train-prototype est actuellement en test dans l'est du pays. Il est doté d'un dispositif permettant de désherber avec de l'eau chaude, dans l'optique de se passer des herbicides.

    Le désherbage des voies est important pour garantir la sécurité du trafic ferroviaire et du personnel. Pour le réaliser, les herbicides restent indispensables. Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire, s'attelle toutefois à réduire leur utilisation et recherche des alternatives techniquement et économiquement réalistes. C'est dans ce cadre qu'est né ce train-prototype.

    Parallèlement, les pouvoirs locaux doivent également faire face au fléau des mauvaises herbes le long des voiries.

    La Région wallonne envisage-t-elle de s'inspirer de ce train-prototype pour développer un système analogue pour les voiries ?

    Quelles solutions concrètes apporte Madame la Ministre aux communes pour traiter des mauvaises herbes depuis l'interdiction des herbicides ?

    La Région est-elle en train de mettre au point des mesures complémentaires dans le cadre du projet zéro-phyto dans les cimetières ?
  • Réponse du 26/10/2022
    • de TELLIER Céline
    J’ai pris connaissance avec intérêt des tests effectués par Infrabel pour procéder au désherbage de ses voies à l’aide de son train prototype. Je serai attentive à l’évaluation qui en sera faite.

    La Wallonie soutient deux ASBL dont les missions sont de conseiller, former et sensibiliser les gestionnaires d’espaces verts sur l’entretien écologique (Adalia 2.0) et la végétalisation (Ecowal).

    Adalia 2.0 prône en premier lieu la tolérance à la végétation spontanée, sachant qu’il n’y a pas de « mauvaises herbes » par essence, mais seulement des plantes qui peuvent être indésirables à certains endroits, dans certaines circonstances. L’ASBL recommande aussi l’enherbement, par exemple dans les cimetières. Dans les parterres, il est intéressant d’empêcher la végétation de pousser grâce à du paillage minéral (tel que le schiste), organique (dont la paille de chanvre), synthétique (bâches géotextiles) ou végétal (plantes couvre-sol). Enfin, une surface ne pouvant être enherbée ni paillée peut être désherbée grâce à des machines thermiques (flamme directe, air pulsé, infrarouges) ou mécaniques (couteaux, herses, brosses). Ces brosses désherbantes sont particulièrement efficaces pour les voiries.

    La gestion des espaces verts doit donc être repensée, car le résultat obtenu avec les alternatives est différent de celui obtenu avec des produits phytopharmaceutiques et nécessite davantage de temps et de main-d'œuvre. Les espaces existants peuvent être entretenus selon les principes de la gestion différenciée et l’entretien des nouveaux espaces doit être réfléchi dès leur conception.

    En plus de l’aide apportée par Adalia 2.0 et Ecowal, la subvention BiodiverCité permet aux communes d’obtenir un subside afin de végétaliser l’espace public à l’aide d’un fleurissement favorable à la biodiversité. Grâce à une bonne communication, de nombreuses communes wallonnes ont pu assurer une transition vers un autre entretien des cimetières (notamment par l’enherbement des allées) tout en améliorant la preception par les citoyens. Toutes les informations relatives à la gestion différenciée des cimetières ont d’ailleurs récemment fait l’objet d’une communication de la part de l’UVCW vers les communes, reprenant tout ce qui est mis en place pour gérer ces espaces sans pesticides. Ces informations sont disponibles à l’adresse suivante : https://www.uvcw.be/environnement/vos-questions/art-7267