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La recommandation n° 5 du point sur les principes et l'organisation du système de santé du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 666 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 08/07/2022
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La recommandation n° 5 du point sur les principes et l'organisation du système de santé du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie prévoit en collaboration avec la Communauté française et la Communauté germanophone, de revaloriser la discipline de santé publique et développer activement la médecine préventive. Une approche de santé publique systémique et globale, inclusive et intégrée, prenant en considération le volet préventif est à privilégier plutôt qu'une approche hospitalo-centrée.

    Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
    Si oui, comment ?
  • Réponse du 29/09/2022
    • de MORREALE Christie
    L’adoption par le Parlement wallon du décret du 3 février 2022 relatif à la promotion de la santé ouvre la voie à l’agrément de centres d’opérationnalisation en médecine préventive.

    Son arrêté d’exécution a été adopté le 19 juillet et la programmation le 1er septembre. La publication de cette dernière est attendue incessamment afin d’opérationnaliser l’appel à agrément, lequel se fera via une plateforme digitale préparée par l’AViQ.

    Agir en promotion de la santé ne se limite pas à mener des actions visant le renforcement des compétences des individus mais implique, à travers l’adoption d'une acception large de la santé, de mener des actions sur plusieurs déterminants de la santé, saisis à la fois dans leur dimension macro jusqu’à micro-contextuelle, tout en tenant compte des inégalités sociales de santé. La participation des populations et le renforcement de leur pouvoir d’agir (ou empowerment) sont des principes fondamentaux de ce champ d’action.

    Comme dit dans le texte de la programmation, si les problématiques actuelles sont totales, la démarche communautaire pourrait bien constituer une force par sa méthodologie concrète dont les spécificités reposent sur la mise en contact des individus, leur participation et leur implication dans le processus collectif mis en place. Elles pourraient ainsi, par les multiples mises en pratiques adaptées aux contextes et aux besoins spécifiques des « communautés concernées », favoriser la mise en commun de ressources, d’expériences de vie, etc. Dans un contexte de crise sanitaire comme celui lié à la Covid-19, les apports de la démarche communautaire pourraient être nombreux : meilleure adhésion des populations aux politiques de prévention, amélioration de la littératie en santé menant à une meilleure adhésion aux mesures sanitaires liées à la gestion d’une pandémie, etc. Plusieurs études ont en effet mis en lumière les bénéfices de celle-ci dans l’adoption durable de comportements sains.

    L’approche de santé publique systémique et globale, inclusive et intégrée se fonde sur cet ensemble de concepts et de mises en œuvre concrètes.

    La recommandation est donc bien en application.