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Le manque de modèle pour évaluer l'impact des précipitations ou d'un lâcher de barrage sur la montée des eaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1067 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 13/07/2022
    • de LIRADELFO Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le 4 juillet, RTL reprenait un témoignage du Bourgmestre de Pepinster: “Un an après la catastrophe, on ne dispose toujours pas de modèle permettant de chiffrer, en cm, l'impact des précipitations ou d'un lâcher du barrage sur la montée des eaux. C'est inadmissible".

    Comment se fait-il que cet outil n'existe toujours pas en sachant que le manque d'informations compréhensibles était au cœur des travaux de la Commission d'enquête parlementaire?
  • Réponse du 14/07/2022
    • de HENRY Philippe
    Différents développements ont été mis en place depuis les terribles inondations de l’été dernier.

    La Cellule d’Expertise (CELEX) est dorénavant activée par le Centre Régional de Crise (CRC) dès avertissement « jaune » pluies ou orages par l’IRM afin de procéder à une évaluation des risques d’inondations par la Direction de la Gestion hydrologique (DGH) du SPW MI, l’IRM, les gestionnaires de cours d’eau et d’ouvrages de régulation concernés ainsi que les services de secours.

    Par ailleurs, un nouvel accord de coopération avec l’IRM permet de disposer de données plus complètes et plus localisées de prévision de débits de précipitations, utiles pour la Direction de la Gestion Hydrologique (DGH) ainsi qu’à la Direction des Barrages-réservoirs (DBR) en amont des barrages de la Vesdre.


    Un nouveau portail hydrométrique « hydrometrie.wallonie.be » fusionne les données des réseaux hydrologiques de la DGH et de la Direction des Cours d’Eau non navigables (DCENN) du SPW ARNE pour une vision globale et complète de la situation des eaux et des éventuelles alertes.

    L’onglet « observations » de ce portail permet déjà de connaître les hauteurs d’eau mesurées plusieurs fois par jour sur l’ensemble des bassins. Il accueillera dans le futur les prévisions hydrologiques de la DGH dont les débits et les extensions des zones d’inondations et ce, à destination des communes et des services de secours.

    Un modèle spécifique de prévision des débits d’entrée du barrage d’Eupen est également en cours de construction.

    La traduction des précipitations en hauteur d’eau requiert une connaissance précise de la topographie des rivières, pour leur lit majeur et mineur. Pour le bassin de la Vesdre, la DCENN du SPW ARNE a commandé une mise à jour de ces données dont les résultats sont attendus pour la fin de l’année.

    J’ai également déposé au Gouvernement wallon un plan d’action afin, notamment, de développer des modélisations plus précises des cours d’eau et de prévoir les niveaux d’eau, avec toutes les incertitudes inévitables dues aux prévisions météorologiques.

    Tous ces développements nécessitent des ressources et du temps pour être implémentés. Nous y travaillons sans relâche et nous voulons être certains de la qualité et de la pertinence de ces outils.