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La recommandation n° 2 du point relatif à la lutte contre les inégalités sociales et de genre du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 685 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/07/2022
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La recommandation n° 2 du point relatif à la lutte contre les inégalités sociales et de genre du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie prévoit de veiller à garantir un accès minimum et sécurisé à l'eau potable et à des sanitaires pour les personnes sans-abri.

    Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
    Si oui, comment ?
  • Réponse du 21/11/2022
    • de MORREALE Christie
    Depuis 2008, la Wallonie met en pratique un « Plan vague de chaleur et pic d’ozone » lors de chaque période comprise entre le 15 mai et le 30 septembre.

    Durant l’été, le niveau de veille saisonnière du Plan « Vague de chaleur et pics d’ozone » est enclenché dans le cadre de la collaboration entre l’autorité fédérale et les entités fédérées, la Cellule interrégionale de l’Environnement (CELINE) et l’Institut royal météorologique (IRM).

    Le plan vague de chaleur et pic d’ozone est divisé en trois phases d’alerte croissante :
    - le premier niveau, « vigilance », démarre automatiquement le 15 mai. Il consiste notamment à rappeler à la population les mesures élémentaires de prudence lorsque la chaleur et l’ozone se conjuguent, par exemple en matière d’hydratation. Un appel à la solidarité envers les personnes isolées est lancé ;
    - le second niveau, « avertissement » est découpé en deux phases. Dès que certaines conditions météorologiques et de concentration d’ozone sont observées, la vigilance est renforcée dans les équipes de soins des institutions de soins et de repos, les services d’urgence, etc. Les médias généralistes sont également contactés ;
    - enfin, la phase « alerte » est lancée lorsque des conditions extrêmes d’ozone sont rencontrées. Dans ce cas, outre les mesures évoquées ci-dessus, des décisions exceptionnelles peuvent être édictées en collaboration avec les autorités fédérales. Les communes peuvent être associées à ce plan.

    En Wallonie, pour organiser l’aide aux personnes en situation de grande précarité et sans-abri pendant les périodes de forte chaleur, des Plans « Canicule » sont organisés par les relais sociaux. C’est à 2010 que remonte la première mention de ce type d’initiative coordonnée par les relais sociaux.

    Le choix de privilégier les relais sociaux à d’autres structures s’explique par leur rôle de coordination des actions menées par les opérateurs publics et privés locaux.

    Contrairement au Plan Grand Froid, la mise en œuvre de ce type de dispositif n’est pas obligatoire (et ne figure donc pas dans le Code wallon de l’action sociale et de la santé) et ne reçoit pas de subvention spécifique, mais cela n’empêche pas que des dispositions adaptées soient prises.

    Un budget wallon spécifique n’y est donc pas dédié, mais les mesures prises par les relais sociaux le sont dans le cadre de la subvention globale qui leur est octroyée par la Région.

    Dans le cadre de leurs plans « Canicule », les relais sociaux travaillent en étroite collaboration avec les relais santé et s’appuient bien entendu sur tout leur réseau de partenaires.

    Il va de soi que chaque relais social organise son plan selon les modalités qu’il définit, les spécificités du terrain et son réseau de partenaires (associatif, CPAS, Croix rouge, hôpitaux …).

    Les mesures prises en cas de canicule et de pic d’ozone s’articulent généralement autour des axes suivants :
    - la détection du public sans abri et la diffusion d’une information spécifique à leur attention, notamment lors de maraudes ;
    - l’accès à l’eau potable (généralement des bouteilles d’eau sont distribuées) ;
    - l’accès à un abri frais ;
    - la mise à disposition de douches ;
    - et les soins.

    Le nécessaire est mis en œuvre pour prévenir tout risque d’hyperthermie, déshydratation ou hypothermie parmi les personnes les plus démunies de notre société.