La réduction de la vitesse aux abords des grandes villes
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 476 (2021-2022) 1
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Question écrite du 14/07/2022
- de AHALLOUCH Fatima
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Toutefois, l'Institut Vias pense que ce n'est pas une solution. Il est vrai que l'on peut économiser jusqu'à 20 % sur la consommation de carburant, mais du point de vue de la sécurité routière, ce n'est pas une bonne idée. Vias proposerait de réduire la vitesse près des grandes villes ou de la moduler selon la densité du trafic ou les conditions météo afin d'éviter les bouchons et l'effet accordéon qui augmente la consommation et la pollution. Enfin, cela peut également être très utile pour les nuisances sonores pour les riverains le long des autoroutes.
Que pense Madame la Ministre de la proposition des experts afin de diminuer notre consommation d'énergie ?
Quelles solutions seraient préconisées suite à la suggestion de l'Institut Vias ?
Y a-t-il d'autres propositions ou d'autres discussions menées sur le sujet ?
Des propositions ont-elles été retenues, si oui, lesquelles ?
Quelles sont les réflexions relatives à la limitation de la vitesse aux abords des grandes villes wallonnes ?
Réponse du 28/07/2022
- de DE BUE Valérie
La réduction de la limite de vitesse et uniquement sur les autoroutes est une mesure qui s'apparente plus d'un calcul théorique que d'une réelle mesure de changement et de véritable action contre le réchauffement climatique.
Plus qu'une simple limitation de vitesse, c'est une manière de conduire souple, fluide et anticipative qui permet de réduire sa consommation de carburant. De plus, il ne s'agit pas de se limiter aux seules autoroutes qui ne représentent que le tiers des kilomètres parcourus.
De manière générale, avant d'envisager de réduire la limite de vitesse, il s'agit de veiller au respect des limites de vitesse actuelles ce qui implique la réalisation de contrôles routiers. Le déploiement des radars permanents participe à la démarche. Pour rappel, la région a pour principe d'annoncer et signaler les radars permanents. Le souhait est d'avertir les usagers qu'ils risquent d'être contrôlés à ces endroits sensibles du réseau routier. L'objectif n'est pas de verbaliser ou de surprendre les automobilistes par ces contrôles, mais l'objectif est d'amener les usagers à respecter la limite de vitesse et d'adopter une conduite plus apaisée et donc de maîtriser sa consommation de carburant.
Plutôt que de réduire la vitesse sur les axes de transit et de liaison, je suis favorable au développement réfléchi et concerté avec les communes des zones piétonnes, des zones de rencontre, également appelées zones 20, et des zones 30 dans les lieux de vie des quartiers et des villages.
J’ai d’ailleurs revu et assoupli en juillet 2020 les instructions pour leur instauration de manière définitive ou temporaire. Et je n’écarte pas d’éventuellement encore intervenir.
Comme indiqué précédemment, je souhaite travailler dans ce domaine en partenariat avec les communes. Ce sont elles qui connaissent le mieux leur territoire, elles qui peuvent au mieux identifier les portions qu’il conviendrait de faire basculer dans une de ces catégories.
Pour le surplus, j’ai déposé à l’ordre du jour du Gouvernement une note dans le cadre du PRW : Projet 94 (SPW_PJ02077) – Instaurer des vitesses dynamiques : lancement d’opérations pilotes (Autoroutes, Chantiers, Routes). Un des projets rejoint la proposition de Vias, mais avec une vision axée sécurité routière.