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La recommandation n° 4 du point relatif à la lutte contre la pauvreté du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 544 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 14/07/2022
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    La recommandation n° 4 du point relatif à la lutte contre la pauvreté du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie prévoit de continuer à veiller à ce que les CPAS disposent de moyens suffisants pour faire face à l'augmentation des demandes découlant directement de la crise sanitaire.

    Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
    Si oui, comment ?
  • Réponse du 26/08/2022
    • de COLLIGNON Christophe
    La crise sanitaire, et maintenant énergétique, a évidemment des conséquences sur le plan social : les personnes les plus précarisées sont déjà fortement affectées tant financièrement (perte de revenus, hausse des prix des denrées de base) qu’humainement (isolement, souffrances psychiques…). L’expérience a cependant montré que les effets sociaux se manifestent à moyen et long termes.

    Le public aidé par les CPAS augmente. Entre décembre 2019 et décembre 2020, le nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration en Wallonie s’est accru de plus de 3 000 unités. Les CPAS se devaient d’être prêts à aider ces personnes, pour leur permettre de panser leurs plaies et de repartir de l’avant.

    Dans ce contexte, il était impératif de penser aux travailleurs de CPAS qui ont pour mission d’octroyer ces aides et d’aider les personnes, et à l’équilibre général de cette institution qui, dans les années à venir, va devoir faire face aux conséquences sociales de la crise sanitaire.

    Je rappelle ainsi que, tenant compte notamment des attentes formulées par la Fédération des CPAS, le gouvernement a suivi ma proposition de dégager, fin 2021, une enveloppe de 20 millions d’euros pour aider les CPAS les plus touchés. Sachant que le coût d’un travailleur social est de l’ordre de 50 000 euros, cette enveloppe permet l’engagement de 200 agents contractuels pour deux ans. Cette aide est mise en œuvre actuellement et il conviendra d’apprécier son adéquation avec les besoins et leur évolution. L’ensemble du dispositif fera l’objet d’une évaluation tant sur le fond que sur la forme.

    Enfin, dans une perspective plus structurelle, j’ai chargé un groupe de travail d’envisager une réforme de la fonction publique locale, afin de moderniser la gestion du personnel des pouvoirs locaux. Compte tenu des difficultés que ceux-ci rencontrent dans la gestion de leurs ressources humaines, ce groupe de travail mettra l’accent sur l’attractivité, l’accessibilité à l’emploi, la valorisation des compétences, l’évolution de carrière et la motivation du personnel. Il déterminera les dispositions qui nécessiteront, le cas échéant, un cadre réglementaire contraignant. L’objectif est d’aboutir pour la fin 2023.

    Je suis et resterai évidemment très attentif à la situation des CPAS wallons tant au regard des conséquences de la crise sanitaire que de manière structurelle. En ce sens, je veille à entretenir un dialogue permanent avec la Fédération des CPAS afin de suivre « au jour le jour » l’évolution de la situation au sein des centres.