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L’entretien des voies navigables en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1088 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/07/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Récemment, des plaisanciers me faisaient part de soucis importants en matière d'entretien de certaines voies navigables, et plus particulièrement concernant l'Escaut.

    Monsieur le Ministre partage-t-il ce constat ?

    Peut-il rappeler les moyens qui sont investis chaque année par le Gouvernement dans l'entretien des voies navigables de Wallonie ?

    De manière générale, quel est l'état d'entretien du réseau navigable wallon ?

    Quelles sont les statistiques relatives au nombre de plaisanciers en Wallonie ?

    Comment ces chiffres ont-ils évolué au cours de ces dernières années ?
  • Réponse du 09/09/2022
    • de HENRY Philippe
    L’entretien des voies navigables est une notion assez large qui couvre aussi bien le dragage, que le bon fonctionnement des ouvrages ou encore la mise à disposition d’infrastructures adaptées pour le tourisme fluvial. Pour répondre à la question, il serait donc nécessaire de connaitre plus précisément les griefs des plaisanciers en question.

    D’après mon administration, les retours des plaisanciers de l’Escaut sont d’ordinaire plutôt positifs. Des aménagements ont d’ailleurs été récemment réalisés. En effet, outre quelques infrastructures d’embarquements, j’ai par exemple inauguré le 4 mai 2021 la nouvelle halte nautique du quai Taille-Pierre à Tournai. Elle a été réalisée dans le cadre des travaux de modernisation de la traversée de Tournai et conçue afin de permettre d’accueillir une dizaine de bateaux.

    Dans l’objectif de connaitre de manière plus complète l’état de nos infrastructures, j'annonce que la direction des Études des Ouvrages hydrauliques du SPW-MI finalise, en ce moment même, la passation d’un marché d’expertise sur l’ensemble du réseau des voies hydrauliques de Wallonie. Ce marché d’ouvrages prévoit, entre autres l’inspection des berges aménagées, digues, pontons de plaisance, murs de quai (plateformes, etc.) et darses. À l’issue de ce marché en 2024, nous disposerons ainsi d’un état exhaustif et précis de l’état du réseau.

    Je souhaite souligner que les équipes du SPW Mobilité Infrastructures s’attèlent quotidiennement à la bonne exploitation du réseau, à son maintien en bon état d’entretien et au suivi des investissements nécessaires en matière de rénovation importante et de développement. D’importantes sommes sont consacrées à l’entretien du réseau et se retrouver au programme 14 049 (DO 14) « Réseau routier, autoroutier et voies hydrauliques en matière de construction et d’entretien du réseau ».

    Au budget 2022, on compte de l’ordre de 25 M€ pour des opérations concernant notamment :
    - le dragage ;
    - l’entretien ordinaire des cours d'eau, des ports et des barrages ;
    - l’entretien des installations électriques et électromécaniques sur les cours d'eau et les barrages.

    Précisons que ces chiffres ne concernent pas les opérations plus lourdes telles que les réhabilitations et rénovation ou encore les coûts d’entretien des ouvrages gérés par la SOFICO (ex. : Ascenseur de Strépy Thieu).

    Au niveau du trafic de plaisance, l’année 2021 a été marquée par une hausse de 16 % (passant de 3 380 voyages en 2020 à 3 935 en 2021). Le trafic de navires à passagers, plus lourdement impacté durant la première « période Covid », s’est redressé de 29 % (passant de 644 à 832 voyages).

    Ces chiffres sont encourageants, car ils soulignent une sortie de la crise « Covid » néanmoins dans l’absolu, ils restent faibles. Nous constatons depuis les années 2000 que le trafic de plaisance s’érode de manière régulière à une vitesse de 1,0 à 1,3 % par an. Il faut noter que cette diminution est principalement liée au trafic de transit en Wallonie notamment des plaisanciers hollandais sur l’axe mosan.

    Plusieurs leviers sont ou vont être mis en place pour inverser la tendance, il s’agit notamment de : la réservation de montants pour développer le secteur comme c’est le cas dans le plan de relance, l’entretien et le développement des infrastructures touristiques, ou encore le développement d’une meilleure concertation avec le secteur.