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Les investissements régionaux dédiés au développement du site des lacs de l’Eau d’Heure

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 486 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/07/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Madame la Ministre pourrait-elle me détailler les moyens régionaux qui ont été mobilisés par le CGT afin de développer le site des lacs de l'Eau d'Heure ?

    Qu'en est-il au niveau des Fonds européens de développement régional et d'éventuelles interventions du Centre régional d'aide aux communes ?

    Pourrait-elle me détailler également les partenariats qui ont été conclus avec le privé afin de développer les infrastructures ?

    Quels sont les moyens financiers dans le cadre de ces projets ?
  • Réponse du 17/08/2022
    • de DE BUE Valérie
    Outre son environnement naturel exceptionnel qui s’étend sur 1 800 hectares au bord de cinq lacs, le site des lacs de l’Eau d’Heure constitue l’une des rares destinations où sont associés hébergements, activités nautiques, de pleine nature, sportives et récréatives pour former une véritable station touristique ouverte.

    Depuis la construction des barrages fin des années 70, les pouvoirs publics n’ont jamais négligé le potentiel touristique de ce site. C’est pourquoi, dès le début des années 80, l’Association pour la Gestion des lacs de l’Eau d’Heure (AGLEH) a été constituée, avec pour missions d’assurer l’entretien général du site ainsi que l’animation, la promotion et l’accueil des touristes et des clubs nautiques venus s’installer en bordure des lacs de la Plate Taille et de l’Eau d’Heure.

    Mais il faudra attendre 1993 et la 4e réforme de l’État pour qu’un décret transfert l’exercice de certaines compétences, dont le Tourisme, de la Communauté française vers la Région wallonne.

    Au sein de la Région, le secteur du tourisme a été rapidement considéré comme un vecteur de développement économique à part entière et, à ce titre, a pu bénéficier de moyens de financement plus importants.

    En ce qui concerne le site des lacs de l’Eau d’Heure, son développement a été confié à l’ASBL Eau d’Heure Développement, fruit de l’association de la Région wallonne et la société française Projenor, en charge de la gestion journalière à partir de 1996. C’est ainsi qu’une première enveloppe financière de près de 12 000 000 d’euros, cofinancée par la Région et le FEDER dans le cadre de l’objectif I Hainaut, a pu être consacrée à la 1re phase de développement du site. Cette 1re phase avait pour objectif la viabilisation d’une partie du site appelée PCA n° 1 ainsi que sur la construction de l’Aquacentre et des courts de tennis out- et indoor.

    Fin 2005, le Gouvernement wallon décide de ne pas renouveler sa collaboration avec Projenor et de fusionner les ASBL « AGLEH » et « Eau d’Heure Développement ». Ainsi est née, début 2006, l’ASBL « Les Lacs de l’Eau d’Heure » qui, sous contrôle de la Région, s’est vu confier la poursuite du développement du site.

    Le financement public consenti a permis de mettre en place les bases nécessaires à la diversification de l’offre, que ce soit en matière d’hébergements, d’infrastructures de loisirs, récréatives ou sportives de pleine nature. Dès lors, des opérateurs privés ont pu s’associer à la Région pour dynamiser le site, le rendre attractif et créateur d’emplois.

    Ainsi, depuis 2006, un peu moins de 35 000 000 d’euros ont été mobilisés via les fonds régionaux ou européens et suivant la répartition suivante :
    - CGT (depuis 2008) : 15 553 230,74 euros ;
    - CRAC (2006-2019) : 7 900 000,00 euros ;
    - Cofinancements européens (2007-2013) : 9 355 738,16 euros.

    En ce qui concerne la part régionale octroyée via le CGT, elle correspond uniquement à des subsides liés aux équipements et infrastructures du site : parachèvement d’abords extérieurs, aménagement des parkings, équipements d’entretien et de sécurisation du site, rénovation et mise aux normes des installations sportives et récréatives, aménagement des espaces d’accueil… L’essentiel de ces subsides, soit 14 350 000 euros, ont été demandés et accordés sur une période de 10 ans, entre 2008 et 2017.

    Des partenariats public-privé ont été conclus au fil du temps, par exemple avec la société Vehex pour la construction d’un premier village de vacances (232 maisons), le Groupe Lamy pour la construction d’un second village de vacances (250 maisons), d’une résidence hôtelière (79 chambres) et d’un centre de séminaires. Par ailleurs, d’autres partenaires privés complètent sur fonds propres l’offre d’attractions et d’infrastructures touristiques (Téléski nautique, Natura Park, Bike Park, Activités nautiques …).

    Aujourd’hui, ce sont plus de 25 activités sportives et touristiques et près de 10 établissements HORECA qui ont vu le jour.

    Ces investissements, soit 51 000 000 d’euros au total depuis 1996, ont permis d’engendrer un investissement privé estimé à plus de 200 000 000 d’euros, soit une proportion proche de 1 euro public pour 4 euros privés.

    Actuellement, le site accueille plus de 1 300 000 visiteurs/an, enregistre entre 250 000 et 300 000 nuitées/an et génère près de 300 emplois, en dehors de ceux occupés par l’Asbl LLEH et le Centre sportif Le Cierneau de l’Adeps.