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Les économies d’énergie à réaliser afin de combler l'arrêt des importations russes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1090 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/07/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Pour l'Union européenne, une réduction de 15 % de la demande d'énergie pour les dix prochains mois – en comparaison avec la demande moyenne sur la même période en 2019-2021 – sera nécessaire pour combler un arrêt complet des importations russes via gazoducs.
    Si la Ministre fédérale de l'Énergie travaille à un plan d'urgence, l'entité régionale doit également se mobiliser afin d'éviter les mauvaises surprises !

    Quelle est la méthodologie de travail de Monsieur le Ministre ? 

    Quels sont les objectifs recherchés ? 

    Quelles sont les mesures envisagées et comment les implanter ?

    Quelle est l'administration wallonne en charge du dossier et quelle feuille de route lui a-t-elle été assignée par Monsieur le Ministre ? 

    Une concertation est-elle organisée avec le Fédéral ? Comment se déroule-t-elle ?
  • Réponse du 14/09/2022
    • de HENRY Philippe
    La rupture d’approvisionnement en gaz russe qui menace l’Europe a incité la Commission à présenter un « plan de réduction de la demande de gaz pour préparer l'UE à des réductions de l'approvisionnement » lors du Conseil extraordinaire du 20 juillet dernier.

    Comme l’honorable membre le mentionne dans sa question, la question de la sécurité d’approvisionnement reste une compétence fédérale. Je souligne d’ailleurs l’action de ma Collègue qui, d’une part, a réussi à préserver la Belgique d’un délestage forcé de par la position essentielle qu’a notre pays dans le système gazier européen et, d’autre part, s’assure au mieux du remplissage de la réserve stratégique belge avant l’hiver. Nous savons cependant tous que l’hiver 2022-2023 sera critique et qu’il faut anticiper toute situation qui serait de nature à mettre en danger notre système énergétique.

    C’est dans ce contexte que nous devons organiser notre contribution à la réduction globale de 15 % du besoin en gaz naturel pendant la période entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023.

    A ce stade, j’ai demandé au SPW Energie de proposer une série d’actions qui permettraient de répondre rapidement à la crise énergétique et, partant, de diminuer la consommation globale directe ou indirecte en gaz naturel.

    Au-delà, la concertation se fait évidemment avec mon homologue fédérale et mes collègues des Régions flamande et bruxelloise. Une réunion d’information et de coordination est d’ailleurs planifiée au niveau ministériel ce 14 septembre. Entretemps, une DG était prévue le 29 août afin de faire un état des lieux de la situation.

    Le maître-mot, en tout état de cause, sera d’encourager une forme de sobriété partout où cela sera possible via des mesures simples de communication, d’encourager les investissements économiseurs d’énergie et le développement rapide de capacités renouvelables.

    On peut ainsi penser au renforcement du dispositif Ecopack, aux primes simplifiées pour les citoyens, aux missions déléguées historiquement à la SRIW et à la SOWALFIN pour accompagner les entreprises, à la réforme d’UREBA pour les pouvoirs locaux.

    Au-delà, il sera également essentiel que le pouvoir public puisse montrer l’exemple.

    Ce que je veux dans tous les cas éviter, c’est que nos citoyens et nos entreprises aient à souffrir de mesures d’urgence qui les priveraient d’un bien essentiel aussi essentiel que peut l’être l’énergie.