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Le nouveau parc d’activités économiques sur les 15 hectares du site de l’ancienne aciérie LD à Seraing et son aménagement

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 869 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/08/2022
    • de LENZINI Mauro
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Voici quelques jours, les dirigeants de la SPI se réjouissaient que le projet de reconversion des terrains de l'ancienne aciérie LD à Seraing ait été sélectionné par le Gouvernement wallon dans le cadre de l'appel à projets « interventions inondations 2021 » et ce à hauteur de 19,9 millions d'euros.

    Une somme qui va permettre à l'Agence de développement économique de l'équiper et de le mettre à disposition d'entreprises d'ici deux ans.

    Dans la presse, on peut lire le porte-parole de la SPI : « LD est une réponse au problème de saturation des terrains pour soutenir le développement des entreprises en province de Liège et plus particulièrement dans l'arrondissement de Liège. » Et le directeur général de déclarer dans le même article : « le projet LD est emblématique de notre vision du territoire. Il permet d'offrir des solutions pour accueillir des entreprises sur l'agglomération liégeoise tout en recyclant le territoire et en s'inscrivant de façon volontaire dans d'ambitieux objectifs en matière de climat ».

    L'enthousiasme est grand !

    À quoi précisément vont être dédicacés les 19,9 millions d'euros octroyés par la Wallonie pour la mise en service de ce nouveau parc d'activités économiques de 15 hectares sur le territoire de la Ville de Seraing, et qui devra être opérationnel dès 2024 ?

    Qui va financer l'aménagement et la mise en service des voiries et abords ? La Ville de Seraing devra-t-elle contribuer financièrement à la mise en œuvre de ce projet ? Le cas échéant à quelle hauteur ?

    Ou alors sur le modèle de ce qui a été fait pour le Trilogiport à Hermalle-sous-Argenteau, la commune ne devra pas intervenir sur les coûts d'aménagement de ce nouveau parc d'activités économiques sérésien ?
  • Réponse du 06/09/2022
    • de BORSUS Willy
    Suite à l’appel à projets « inondations », le Gouvernement wallon a retenu en sa séance du 15 juillet 2022 différents projets dans l’arrondissement de Liège, dont celui du réaménagement et de la viabilisation de la zone d’activités économiques dite de l’ancienne aciérie LD à Seraing. Il s’agit ici du réaménagement global d’un site d’environ 26ha sur lequel un peu plus de 15 ha restent à valoriser.

    Ce site a fait l’objet d’une procédure de reconnaissance de zone conclue par arrêté ministériel en date du 10 juin 2021.

    Les travaux tels que prévus dans l’appel à projets sont estimés à environ 19,976 millions d’euros et s’attachent à l’équipement de la zone en vue de recycler et valoriser ces espaces à vocation économique pour offrir, en milieu urbanisé, des terrains destinés à l’implantation de nouvelles PME et TPE.

    Le projet consiste en l’aménagement d’une surface d’environ 15 ha d’une ancienne friche industrielle assainie en vue d’y accueillir des petites et moyennes entreprises (PME) d’activité économique mixte. La zone sera de type généraliste et pourra, au vu de sa superficie en comparaison avec d’autres zones environnantes, accueillir environ 40 entreprises. Le commerce de détail y sera exclu.

    À cet effet, l’équipement sera complet (réalisation des voiries et liaison piétonnes/cyclistes, égouttage, distribution d’eau, d’électricité, pose de l’éclairage public, fibre optique, etc.), mais pilote dans sa conception et dans son utilisation future orientés bas carbone.

    Cet objectif d’aménagement d’un parc d’activité économique bas carbone sera recherché au travers de la mise en œuvre des actions suivantes :

    1. Équipement en voirie, égouttage, bassins d’infiltration notamment :
    - l’emploi de matériau innovant pour la construction de la voirie (chaussée et trottoir), c’est-à-dire des revêtements en enrobés hydrocarbonés à base de produits recyclés et produits à basse température pour limiter les émissions CO2 qui sont habituellement générées par la construction habituelle des voiries ;
    - reconstruction complète du mur de soutènement le long de la rue de l’Acier.

    2. Équipement en infrastructures de distribution d’eau.

    3. Équipement en infrastructures d’alimentation en gaz et électricité :
    - pose de canalisations qui permettront d’anticiper une future distribution de méthane.

    4. Réalisation et mise à disposition de tranchées pour pose de la fibre optique.

    5. Pose d’un éclairage public basse énergie et « intelligent » :
    - ce système réglera l’intensité lumineuse en fonction des besoins et surtout, il activera les sources de lumière uniquement quand c’est nécessaire. Cet équipement permet donc une utilisation rationnelle des énergies en fonction des besoins.

    6. Réalisation d’un escalier connectant le PAE à l’arrêt REL :
    - la réalisation d’un escalier d’accès à la rue de l’Acier à proximité immédiate du nouvel arrêt du REL (Réseau express liégeois) permettra une bonne desserte du parc par les transports en commun. Le choix d’un escalier s’impose vu l’important dénivelé entre la plateforme constituant le parc, d’une part, et la rue de l’Acier, d’autre part. Les personnes à mobilité réduite (PMR) auront la possibilité d’atteindre l’arrêt du REL via une piste cyclo-pédestre, jonction entre le parc et la rue de Boncelles qui leur permettra ensuite d’atteindre l’arrêt du REL.

    7. Intégration paysagère et biodiversité (coulée verte) :
    - création d’une zone tampon près de la rue de l’Acier ;
    - plantation d’alignement d’arbres le long des voiries ;
    - l’aspect paysager sera particulièrement soigné, notamment par la réalisation d’une « coulée verte » le long du Cornillon, ruisseau traversant le parc, qui sera remis à ciel ouvert, par l’aménagement d’alignements d’arbres, d’une place près du boulevard urbain, marquant l’entrée du parc ainsi que d’une placette au sein du parc. Tout ceci permettra d’améliorer la qualité des espaces publics notamment via la renaturalisation des espaces artificialisés. Les plantations, d’essence indigène et variée, dont des essences mellifères, seront de nature à favoriser la biodiversité. La « coulée verte » et les plantations en général participeront par ailleurs à l’objectif bas carbone du projet. En effet, ces plantations permettront l’absorption de CO2. La « coulée verte » favorisera également l’évapotranspiration, impactant positivement le cycle naturel de l’eau et de ce fait, améliorera la gestion de l’eau en réduisant l’évacuation des eaux vers l’aval (réduction des inondations). Enfin, cette trame verte permettra de réduire l’effet « ilot de chaleur » entre bâtiments.

    Ce projet vise donc à mettre en valeur plus d’une vingtaine d’hectares et à remplacer une importante friche, peu esthétique, par une urbanisation mieux intégrée et à permettre le recyclage et la reconversion de terrains d’une zone urbaine délaissée tout en limitant l’étalement urbain. Outre l’opportunité de reconversion qu’elle représente, la réaffectation de ce site apportera une plus-value évidente au niveau de l’attractivité du tissu local et supra local et améliorera le cadre de vie et l’environnement du site.

    La zone projetée dispose d’une très bonne accessibilité et présente l’atout d’intégrer des activités industrielles déjà présentes le long du boulevard urbain ; plusieurs entreprises sont propriétaires de terrains et ont déjà une activité au sein de ce site.

    Sur le plan socioéconomique et selon les données de l’opérateur, la mise en œuvre de ce parc « généraliste » devrait contribuer à l’apport d’environ 365 emplois directs sur le site et permettre l’accueil de près de 40 nouvelles entreprises, entre autres, de l’artisanat, des PME, des services et des bureaux. Le commerce de détail y sera exclu.

    Sur cette base, et dès lors qu’elle disposera de tous les permis et autorisations nécessaires à l’exécution des travaux envisagés, la SPI pourra solliciter l’octroi de subsides afin de réaliser les équipements nécessaires à la réalisation de ce nouveau parc d’activités, dont une part substantielle soit 85 %, pour rappel, sera à charge de la Wallonie.

    En ce qui concerne la prise en charge de la partie non subsidiée des travaux, il s’agit ici de questions qui relèvent principalement d’accords pris ou à prendre entre les parties prenantes au dossier, selon les modalités qu’ils conviennent librement.

    En effet, quel que soit l’opérateur concerné, qu’il soit seul ou en association avec d’éventuels autres opérateurs éligibles, l’intervention de la Wallonie se traduit par l’octroi de subventions dont les modalités d’application et les conditions d’octroi relèvent du décret du 2 février 2017 et de son arrêté d’exécution du 11 mai 2017.

    Dans ce contexte, en dehors d’éventuels travaux d’accessibilité réalisés sur le réseau régional, le solde non subsidié reste toujours à charge de l’opérateur et de ses partenaires qui portent le dossier et en partagent les charges, risques et sources de financement, selon les modalités qu’ils définissent librement dans le cadre de leur collaboration et association.

    En Wallonie, plusieurs modèles d’intercommunalité existent sur le territoire et ces questions relèvent principalement des prérogatives des acteurs concernés.

    Je me réjouis comme l’honorable membre, de l’arrivée de ce projet qui contribuera à la réhabilitation d’un site et au renforcement du tissu économique déjà existant et qui engendrera des retombées économiques et sociales positives pour la commune et sa région.