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Les pistes cyclables différenciées

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1100 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/08/2022
    • de LENZINI Mauro
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis quelque temps le boulevard Kleyer à Liège accueille sa première piste cyclable ocre.

    Ce dispositif doit permettre de différencier plus clairement les espaces réservés aux différents modes de déplacement et mieux préserver les cyclistes.

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance de ce type de dispositif ? Qu'en pense-t-il ?

    La Région intervient-elle dans ce type d'aménagement ? Le cas échéant, y aura-t-il un appel à projets régional ?
  • Réponse du 09/09/2022
    • de HENRY Philippe
    L’utilisation de la couleur dans les aménagements cyclables n’est pas une nouveauté. Des recommandations en ce sens existent depuis de nombreuses années au sein de l’administration.

    Ainsi, la coloration du revêtement, l’utilisation de matériaux différenciés et le marquage sont autant d’éléments qui peuvent contribuer à renforcer la lisibilité et la visibilité des aménagements cyclables. La couleur en particulier constitue un moyen de communication efficace entre les différents usagers de la route.
    La coloration totale ou partielle des aménagements cyclables influence la perception de l’espace public et les comportements :
    - les aménagements colorés sont mieux respectés par les automobilistes ;
    - les cyclistes affichent une nette préférence pour les aménagements colorés ;
    - le nombre de conflits entre véhicules motorisés et cyclistes est moindre sur les aménagements colorés ;
    - les perspectives visuelles sont diminuées pour les automobilistes, ce qui a un impact positif sur les vitesses pratiquées.

    La mise en évidence des aménagements cyclables par une coloration est donc fondée, mais le gestionnaire de voirie doit y recourir dans des cas bien précis. Il faut en effet veiller à ce que le message diffusé reste clair et compréhensible pour tous les usagers. Ainsi, il est recommandé :
    - de réserver la couleur aux zones présentant un réel danger/conflit, et cela afin d’éviter de banaliser son utilisation ;
    - d’assurer une bonne intégration urbanistique de l’aménagement coloré ;
    - de maîtriser les coûts de réalisation et d’entretien.

    En Wallonie, la couleur ocre est associée aux aménagements cyclables. Le rouge, quant à lui, est utilisé pour signaler les zones de conflit et attirer l’attention de l’ensemble des usagers.

    Pour en revenir au boulevard Kleyer à Liège, il s’agit d’un projet subsidié dans le cadre du PIC. Vu le contexte des lieux, la ville, soutenue par les services du Département des Infrastructures locales du SPW-MI, a décidé de colorer les pistes cyclables en ocre. Comme évoqué, cette coloration participe bien à une sécurisation de l’axe dans son ensemble : elle renforce le respect des aménagements cyclables, donne plus de place aux cyclistes et diminue les perspectives visuelles pour les usagers motorisés.

    Plus globalement, il n’y aura pas d’appel à projets spécifique dédié à la coloration des aménagements cyclables. Tant via l’appel à projets « Communes pilotes Wallonie Cyclable » (116 communes sélectionnées) que via le Plan d’investissement mobilité active communal et intermodalité (PIMACI) (ouvert à toutes les communes) ou encore le Plan d’investissement communal (PIC) du Ministre Collignon, les communes peuvent déposer des projets d’aménagement cyclable. L’administration régionale veille donc à ce que ceux-ci soient qualitatifs et encourage l’utilisation de la couleur aux endroits adéquats. Dans un souci d’homogénéisation des infrastructures réalisées sur l’ensemble du territoire wallon et pour rencontrer les objectifs cités précédemment, elle veille également à l’usage de revêtements agréés et conformes aux recommandations du secteur.