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La diminution du nombre de résidents en maison de repos en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 719 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/08/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Entre le 30 juin 2019 et le 30 juin 2021, le taux d'occupation des maisons de repos a chuté d'environ 5 % en Wallonie pour avoisiner un peu moins de 90 % (88,7 %).

    44 330 personnes habitent dans les 548 maisons de repos (et de soins) de Wallonie soit 2 322 de moins que deux ans plus tôt.

    Pour la même période, l'emploi global dans le secteur a progressé en Wallonie de 219 ETP (+0,9 %). Selon une étude récemment publiée, la baisse du personnel infirmer a été plus que compensée par la hausse du nombre d'aides-soignantes et plus encore du personnel de réactivation (+7,3 %). La difficulté à recruter des infirmiers a dicté de recourir à d'autres qualifications.

    Quelles actions Madame la Ministre met-elle en place afin de préparer le vieillissement croissant de la population wallonne ?

    Une réforme de la politique d'accompagnement des seniors est-elle dans ses cartons ?

    Que fait-elle pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées et la création de séniories (résidences-services) ?

    Envisage-t-elle de soutenir les pouvoirs locaux dont notamment les Centres publics d'action sociale (CPAS) afin de créer des réseaux d'aide à domicile pour les personnes âgées ?
  • Réponse du 29/09/2022
    • de MORREALE Christie
    Le Gouvernement wallon veut faire de la Wallonie une société inclusive où les droits fondamentaux des Wallonnes et des Wallons sont respectés. Les citoyennes et les citoyens sont placés au centre des préoccupations des services qui mettent tout en œuvre pour garantir leur développement et leur épanouissement, selon leurs besoins et ressources.

    Au préalable de la crise sanitaire, des actions avaient été amorcées pour mettre en œuvre une politique des aînés en Wallonie autour d’un axe principal ; celui du choix de sa propre place dans la société selon ses envies et besoins en respectant la dignité de chacun.

    Que l’on désire rester chez soi (majorité des souhaits), aller complètement en institution ou de manière partielle, les pouvoirs publics doivent pouvoir offrir différentes pistes de qualité qui correspondent au mieux aux personnes pour qu’elles puissent s’épanouir.

    Des actions avaient également été entreprises avant la crise Covid-19 pour développer des méthodes de gestion institutionnelles alternatives (Tubbe, Montessori, résidences-services…), renforcer l’encadrement et offrir de meilleures conditions de travail au personnel soignant.

    Concernant une réforme de la politique d’accompagnement des seniors dans le secteur résidentiel, outre les travaux menés dans le cadre du comité de pilotage vieillissement, un nouveau projet-pilote visant à promouvoir un management participatif, développer une approche individualisée de prise en charge des résidents, mettre en place une démarche d’amélioration continue de la qualité et inscrire les maisons de repos dans une logique d’intégration des soins a démarré.

    Dans ce cadre, l'implication de tous les acteurs est indispensable et comprend une révision de leur rôle et du fonctionnement actuel. En d’autres termes, il s'agit de coconstruire un leadership partagé et participatif avec les résidents et les proches, grâce à un personnel engagé, motivé et formé.

    Les six expériences-pilotes permettront d’identifier les meilleures pratiques ainsi que les changements structurels et réglementaires nécessaires au développement de cette dynamique dans l'ensemble du secteur.

    La qualité de vie des résidents est un élément essentiel pour le secteur des maisons de repos. Plusieurs études et recommandations, publiées dans le cadre de la pandémie de la Covid-19, l’ont également souligné. Via ce nouveau projet-pilote, je réaffirme ma volonté de voir s’implémenter et se renforcer des actions concrètes en faveur de la qualité de vie des aînés en Wallonie.

    Que l’on soit bien portant ou en perte d’autonomie, vivre "chez soi" reste pour beaucoup de personnes une condition indispensable à la qualité de vie. La Wallonie favorise le soutien d’initiatives telle que l’ASBL Bras dessus-Bras dessous, qui organise un réseau de proximité intergénérationnel et multiculturel de solidarité pour rompre la solitude et l’isolement ou encore l’ASBL Senoah qui développe également un projet intitulé « Donner de la vie à l’âge ».

    Outre les mesures structurelles prises pour le secteur de l’aide et des soins à domicile depuis le début de ma législature, et toujours pour favoriser le maintien à domicile, j’ai demandé à l’administration compétente une étude relative aux besoins des personnes âgées, et ce, afin de mieux orienter les choix politiques.

    Je souhaite en effet pouvoir disposer de données relatives au secteur de l’aide et des soins à domicile et pouvoir bénéficier d’une information de qualité sur les activités exhaustives des secteurs et les besoins des personnes âgées.

    Pour rappel, la Wallonie veut développer, via les Assises de la Première ligne, un système de santé plus intégré et apprenant sur l’ensemble du territoire wallon qui couvrira l’ensemble de la population et des communautés, avec les besoins et les contraintes propres à chacun, l’ensemble des acteurs et des lignes de soins, l’ensemble des aspects liés au bien-être, et plus globalement l’ensemble des politiques ayant un impact sur la santé et le bien-être. Par ce projet spécifique, la finalité attendue est l’élaboration de la gouvernance et du maillage territorial. Les centres publics d’actions sociales sont et seront toujours un acteur essentiel pour atteindre cette finalité.