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Le radon

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 763 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/08/2022
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'exposition au radon est la seconde cause de cancer du poumon en Belgique. Ce gaz radioactif, incolore et inodore, fréquemment surnommé « le tueur silencieux », est parfois présent naturellement dans les habitations, d'où le danger qu'il représente.

    Historiquement, la Région wallonne est à l'origine de l'action de sensibilisation et de détection du radon qui est désormais menée chaque année entre octobre et décembre, par l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) et les Services d'analyses des milieux intérieurs (SAMI) provinciaux. L'action radon s'inscrivait alors dans le contexte d'un Plan radon pour la Wallonie.

    Actuellement, le Plan ENVIeS comprend bien une composante « radon ».

    Les actions définies dans le plan concernent « la prévention et la lutte contre le radon ». Une fiche-action y est associée (Action I-2-8) visant à la « mise à disposition de données publiques radon ».

    Lors d'une précédente question parlementaire sur le sujet, Madame la Ministre indiquait que : « L'évaluation du Plan ENVIeS fin 2021 constitue une opportunité pour réenvisager l'implication de la Région dans cette problématique et la mise en place de nouvelles fiches-actions pour les deux prochaines années ».

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur le sujet ? De nouvelles fiches actions ont -elles été prévues pour les années à venir ?

    Quelles sont les actions régionales envisagées pour sensibiliser à la détection et à la lutte contre le radon ?

    Où en est la mise disposition de données publiques relatives au radon ? Une cartographie récente des zones les plus à risques est-elle disponible ?
  • Réponse du 05/01/2023
    • de TELLIER Céline
    Une fiche action du Plan ENVIeS aborde la problématique du radon : (FA I-2-8 : « Mise à disposition de données publiques radon »). Cette fiche relative à la cartographie à risque radon n’a pas encore été officiellement activée.

    Toutes les données relatives à la présence de radon sur notre territoire sont produites et détenues par l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), les problématiques liées à la radioactivité de manière générale restant une compétence fédérale. Ces données enrichissent une carte régulièrement mise à jour. Elle est déjà relayée par les Provinces concernées vers leurs administrés, par les associations d’architectes vers leurs membres, et cetera.

    Les données existant au niveau de l’AFCN sont principalement des taux mesurés sur base volontaire, à l’initiative des habitants (et toujours à postériori de la construction de l’habitation). Certaines mesures correspondent à des taux problématiques établis avant intervention, complétées par les taux issus des contrôles réalisés après celle-ci. Les valeurs restent donc indicatives de cas individuels qui sont liés à de nombreuses conditions spécifiques.

    Ces données ont été utilisées telles quelles, renseignant ainsi des valeurs moyennes de radon mesurées dans les habitations d’une zone donnée, afin de construire un indicateur exprimant le pourcentage d’habitations qui, sur un territoire donné, dépasseraient une concentration seuil de radon dans leur air intérieur. C’est sur cette base que l’AFCN fournit un état des lieux indicatif « commune par commune » précisant des « zones à risque ». Cela est destiné à encourager les habitants de ces zones à procéder à un test pour juger de leur situation particulière.

    Par extension, si l’on sait qu’une nouvelle construction est prévue dans une zone à risque radon, cela permet d’envisager dès ce stade des mesures qui permettent de se prémunir de ce risque une fois l’habitation construite. L’application de ces mesures permet de réduire fortement le risque spécifique, tant que les équipements resteront en état et que les bonnes habitudes de vie seront conservées.

    À l’heure actuelle, l’indicateur de l’AFCN est déjà intégré dans l’outil cartographique SIGEnSa développé par l‘ISSeP à destination de l’Administration. La pression spécifique du facteur radon peut ainsi être prise en compte dans les indicateurs composites de pressions environnementales s’exerçant sur la population wallonne.

    Comme l’honorable membre le sait, nous avons prévu d’intégrer les activités des Services d’analyse des milieux intérieurs (SAMI) jusqu’ici financés par les Provinces au sein de la Région. Comme les SAMI sont les partenaires wallons de l’action radon, la Région serait à nouveau amenée à contribuer à cette initiative dont elle était à l’origine il y plusieurs années.

    Certaines de ces actions ont été mises en place par l’AFCN, principalement via leur « Plan national belge d’action radon 2020-2025 ». C’est le cas pour certaines actions relatives à la formation et à l’information. Ainsi, des informations relatives aux formations destinées à des professionnels tels que les architectes, les entrepreneurs, les médecins, les autorités locales ou les étudiants dans certaines branches sont publiées annuellement dans la rubrique « Actions et Activités » de l’Agence fédérale. Du matériel pédagogique a également été élaboré en collaboration avec le Centre scientifique et technique de la construction (CSTC) et des formations sont organisées dans le cadre d’une collaboration entre l'AFCN, le CSTC et la Confédération de la construction. Les professionnels du secteur de la construction qui ont suivi une formation sur le radon et travaillent dans ce domaine d’activités sont d’ailleurs renseignés sur le site web de l’AFCN.