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Le développement des stations pluviométriques et les autres outils de mesures

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 1106 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/08/2022
    • de LIRADELFO Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Lors des inondations de juillet 2021, plusieurs stations de mesures notamment du débit des cours d'eau ont été détruites.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire sur l'ensemble des stations pluviométriques et celles de mesures de débits des cours d'eau, quelles sont celles qui ont été endommagées ? Quelles sont celles qui ont été réparées ou remplacées ?

    Où a-t-il pris des mesures pour renforcer la robustesse de ces stations et quelles mesures ont été prises concrètement ?

    Sur ces dix dernières années, pourrait-il me donner le nombre de stations pluviométriques et stations de mesures de débit d'eau fonctionnelles pour chaque année, ainsi que le nombre de pannes constatées et de réparations effectuées ?

    Enfin, le partage avec l'EFAS Dissemination, centre des données des stations pluviométriques, et les autres outils de mesures qui peuvent l'être a-t-il été mis en place ?
  • Réponse du 29/09/2022
    • de HENRY Philippe
    Lors de la crue de juillet 2021, les stations hydrométriques (niveaux d’eau et débits) suivantes de la Direction de la Gestion hydrologique (DGH) ont été endommagées et rendues non opérationnelles vu les niveaux d’eau inédits et la force des courants :
    - Eupen et Chaudfontaine sur la Vesdre ;
    - Durbuy, Comblain-au-Pont et Sauheid sur l’Ourthe ;
    - Houyet sur la Lesse ;
    - Modave sur le Houyoux ;
    - Chevron sur la Lienne ;
    - Liège et Visé sur la Meuse.

    Elles ont toutes été restaurées et remises en service dans les quatre semaines suivant la crue.

    De plus, deux pluviomètres sur la centaine de la DGH ont été endommagés : Rochefort et Athus. Ils ont été remis en service dans les jours suivant la crue.

    Concernant la robustesse de ces stations afin qu’elles soient toujours opérationnelles en cas d’évènements similaires, les stations de Durbuy et de Modave ont été surélevées et renforcées. Les stations d’Houyet et de Comblain-au-Pont le seront en 2022.

    Pour certaines stations et en particulier celles de la Vesdre, où les niveaux ont été plus de 2 mètres au-dessus des niveaux historiques, il n’est pas possible de rehausser et de renforcer les stations existantes.

    C’est pourquoi des stations complémentaires seront installées à proximité pour mesurer les niveaux extrêmes avec d’autres techniques. Ainsi, Chaudfontaine et Eupen seront équipés de capteurs complémentaires en 2022. À noter qu’un équipement supplémentaire va également être installé à Eupen sur la Helle, affluent de la Vesdre.

    Concernant le nombre de stations du réseau hydrologique de la DGH depuis 10 ans, ce réseau est en perpétuelle amélioration et accroissement. Aujourd’hui, on compte environ 100 stations pluviométriques et 150 points de mesures de niveaux et de débits.

    Ce réseau propre de la DGH se complète des données de niveaux et de débits du réseau Aqualim de la Direction des Cours d’Eau non navigables du SPW ARNE, dont certaines furent également emportées en juillet 2021 en particulier sur la Vesdre et la Hoegne. À noter que désormais, les données des réseaux d’Aqualim de la DGH sont dans une même base de données et sont diffusées sur un nouveau site internet inauguré en juillet 2022 : hydrométrie.wallonie.be .

    La DGH dispose également de données pluviométriques complémentaires de l’IRM et hydrologiques de régions et pays limitrophes.

    Au sujet des pannes et réparations effectuées sur ces stations, à titre indicatif, j’informe l’honorable membre qu’actuellement la DGH compte environ deux interventions correctives par jour ouvrable sur l’ensemble du réseau. Par intervention, on entend une action sur le terrain pour garantir la qualité des données. Cela consiste majoritairement à des réglages fins des appareils de mesure, à des contrôles des sections de mesure (modification du lit du cours d’eau), à des réparations suite à un évènement externe (accident, vandalisme, vol…), à des pertes d’alimentation électrique ou des problèmes de télécommunications.

    Des pannes causées par les inondations sont extrêmement rares. Sur les 10 dernières années, seule la crue de 2021 a provoqué la défaillance de stations hydrométriques.

    Enfin, concernant le partage avec EFAS, je le renvoie à la réponse à sa question écrite n°1107.