Les vols de chiens

• Session : 2021-2022
• Année : 2022
• N° : 769 (2021-2022) 1

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• Question écrite du 22/08/2022

  • de LEPINE Jean-Pierre
  • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
  En 2021, 16 chiens étaient volés chaque semaine en Belgique. Parmi les races préférées de ces voleurs, on retrouve notamment le chihuahua et le bouledogue français, mais pas que. Ces chiens sont, la plupart du temps, destinés à la revente ou à la reproduction illicites.
  
  De récents avis de recherche publiés sur les réseaux sociaux laissent penser que le phénomène n'a pas désamplifié. Récemment, les vols d'un chiot malinois, Taiko, et d'un american bully, Seth, pour lequel une récompense de 3 500 euros a même été proposée, ont ému la toile, tant le désarroi des familles concernées, souvent composées d'enfants, est grand. À ce jour, ces chiens, en dépit d'une mobilisation citoyenne à saluer, n'ont, malheureusement, pas été retrouvés.
  
  Bien souvent, les propriétaires se retrouvent démunis face à la disparition de ce qui est, pour eux, bien plus qu'un animal. Les services de police, dont je mesure, bien sûr, la charge et la qualité du travail, sont, eux aussi, bien souvent dépourvus de moyens et ne disposent pas, dans bien des cas, d'agents suffisamment formés et sensibilisés à la matière spécifique qu'est le bien-être animal. Par ailleurs, lorsque l'auteur du délit est identifié, bien souvent, même s'ils sont en mesure de prouver que le chien leur appartient, il est conseillé aux propriétaires de se pourvoir en justice, ce qui entraîne des frais considérables, que bien des familles ne peuvent se permettre.
  
  Madame la Ministre s'est-elle penchée sur ce phénomène ?
  
  Ces chiens étant identifiés par une puce électronique DogID, on peut s'étonner que les vétérinaires, lors de soins ultérieurs ou de soins apportés dans le cadre d'une portée lorsqu'il est question de vol à des fins de reproduction, ne soient pas à même de constater que le chien n'appartient pas à la personne présentant l'animal. L'Ordre des vétérinaires a-t-il été sensibilisé par les services à ces méfaits en vue de requérir que les praticiens de la médecine vétérinaire redoublent de vigilance ?
  
  Quel rôle la police, un bourgmestre et même l'Unité du bien-être animal peuvent-ils jouer afin de lutter contre le vol des chiens ? Que préconise-t-ils ?
  
  Disposons-nous de chiffres actualisés pour la Wallonie pour que nous puissions faire le point sur la problématique ? Que peut-elle, en outre, nous dire sur celle-ci en termes analytiques ?
  
  Plus généralement, quelles mesures, quels dispositifs pouvons-nous, en Wallonie, mettre en place pour lutter contre ces vols ?

• Réponse du 01/12/2022

  • de TELLIER Céline
  Tout comme l’honorable membre, j’ai pris connaissance de cas de vols de chiens, et j’imagine très bien le désarroi des personnes qui vivent cette situation.
  
  Ceci dit, la lutte contre le vol ou les poursuites pénales liées au vol de biens ne relèvent pas d’une compétence régionale. En conséquence, je ne dispose d’aucun chiffre en matière de vols d’animaux. Le Service public fédéral de la Justice est compétent en la matière. J’invite donc l’honorable membre à adresser sa question au niveau de l’Autorité fédérale.
  
  Pour ce qui concerne la sensibilisation de vétérinaires par le biais de l’Ordre des médecins vétérinaires, je n’ai pas d’information concernant un positionnement spécifique de leur part. Il leur est possible, s’ils le souhaitent, d’informer les services de police par exemple, s’ils étaient face à de tels faits.