La conscientisation des cyclistes aux infractions
- Session : 2021-2022
- Année : 2022
- N° : 504 (2021-2022) 1
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Question écrite du 22/08/2022
- de LEPINE Jean-Pierre
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Les infractions les plus fréquentes concernent l'absence de feux sur les vélos, le non-respect des feux de signalisation et les téléphones portables en conduisant.
Ce sont, en outre, 360 cyclistes qui ont également été verbalisés pour conduite en état d'ivresse et 150 cyclistes qui ont reçu une amende pour « avoir roulé sans tenir le guidon ou avec un animal attaché à une laisse ».
Au regard de ces statistiques, il semble qu'il existe une méconnaissance des règles ou un sentiment d'impunité en ce qui concerne les infractions commises par les cyclistes. Or, les cyclistes et les automobilistes sont punis de la même manière et pour des raisons identiques.
Même s'il est bien normal que les polices accordent plus d'attention au contrôle des véhicules motorisés, qui comportent de plus grands risques et représentent la plus grande part des accidents et des victimes, des contrôles sur les autres moyens de locomotion sont plus fréquents qu'auparavant et permettent l'établissement de ces statistiques.
Toutefois, de plus en plus de Wallons utilisent des vélos pour se déplacer et y sont même encouragés par la volonté politique de déployer les modes doux et ainsi que par l'explosion des coûts des carburants.
Aussi, à l'aune de ces constats et considérations, ne serait-il pas opportun de renforcer l'information des cyclistes relativement à leurs droits et devoirs ?
Des mesures concrètes ont-elles été ou seront-elles déployées à cette fin pour un partage harmonieux et sécure de la voie publique ?
Quelles sont, plus largement, les conclusions que Madame la Ministre peut dégager de cette étude ?
Disposons-nous, pour la Wallonie, de statistiques relatives aux comportements des cyclistes ?
Réponse du 19/09/2022
- de DE BUE Valérie
Au-delà des contrôles réalisés par la police, l’AWSR veille à diffuser des conseils et recommandations pour réduire les risques.
Voici les principales mesures réalisées en cette année 2022 :
- en avril, en parallèle à la campagne deux-roues "Ils sont de retour", une campagne ciblée cyclistes et motards a été menée sur les réseaux sociaux ;
- tout au long de l’année, des conseils sont régulièrement diffusés sur les réseaux sociaux et le site internet de l’AWSR ainsi que dans les émissions Contacts ;
- l’AWSR intègre, tant que possible, les différents modes de déplacements dans le cadre de ses campagnes de sensibilisation portant sur les grandes thématiques de sécurité routière (distraction, conduite sous influence, et cetera) ;
- les règles concernant les cyclistes sont abordées dans de nombreuses questions du quiz de la route mené chaque année (prochaine édition prévue en octobre prochain) ;
- l’AWSR donne des formations sur l’utilisation du vélo en toute sécurité, dont notamment un module spécifique sur le vélo à assistance électrique. Ces ateliers abordent les bases des règles pratiques de circulation et de l’équipement ainsi que l’identification et l’anticipation des risques pour éviter les situations potentiellement dangereuses. La formation comporte également une partie pratique qui consiste en des mises en situation et des exercices d’adresse afin de mieux appréhender le vélo.
En matière de connaissance du Code de la route, se pose aussi la question de la connaissance par les autres usagers des règles liées aux cyclistes.
Lors d’une enquête réalisée en 2019, l’AWSR a constaté que :
- environ un quart des automobilistes wallons sous-estimait la distance latérale à respecter pour dépasser un cycliste hors agglomération (1,5 m) ;
- plus de 2 automobilistes wallons sur 3 ne trouvent pas acceptable que les groupes de plus de 15 cyclistes n’empruntent pas la piste cyclable alors que c’est pourtant autorisé par le Code de la route ;
- les règles de circulation sur les "bandes cyclables suggérées" sont peu connues, tant par les cyclistes que les automobilistes : seulement un quart d’entre eux les connaissent. Beaucoup ne connaissent pas la différence entre les "bandes cyclables suggérées" et les "pistes cyclables".
La connaissance du Code de la route est donc à considérer de manière globale et pas uniquement limitée aux cyclistes. L’AWSR s’y attache via ses campagnes et actions de prévention, ses formations et le quiz de la route.
Compte tenu de la part modale des cyclistes dans la circulation actuelle et compte tenu de l’augmentation significative de la circulation des cyclistes et des contrôles ciblés, le nombre d’infractions commises par les cyclistes est encore assez relatif, mais en augmentation. Dès lors, dans les prochains mois, l’AWSR ne ménagera pas ses efforts d’information et de sensibilisation envers les cyclistes sur le respect des règles du Code de la route.