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La vaccination en France des Wallons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 720 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 25/08/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Devant les conditions « trop strictes » pour recevoir le vaccin contre la variole du singe en Belgique, de nombreux Belges se rendent dans le nord de la France pour y avoir accès. À peine 3 040 doses sont disponibles et le personnel soignant se dit limité dans sa distribution « en raison des conditions d'accès édictées par le gouvernement ».

    Celui qui souhaite être vacciné dans notre pays doit être travailleur du sexe, ou avoir contracté deux infections sexuellement transmissibles (IST) ces 12 derniers mois ou une infection au VIH, voire prouver un rapport sexuel avec un partenaire positif. La vaccination est également possible pour les personnes atteintes de troubles immunitaires et d'une forte probabilité d'infection, le personnel de laboratoire prenant en charge les cultures virales, et les prestataires de soins.

    En France, par contre, les conditions d'accès sont moins strictes. Tous les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) et toutes les personnes transgenres peuvent recevoir le vaccin.

    Le jeudi 4 août, sur 70 rendez-vous à Valenciennes, 50 ont été pris par des personnes venant de Belgique. Et samedi 6 août, lors de l'action coup de poing organisée à Lille, 90 % des 488 doses administrées l'ont été à des personnes venant de Belgique.

    Madame la Ministre a-t-elle été contactée par l'association Ex æquo spécialisée dans les problématiques de santé des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) ? Si oui, quelles orientations souhaite-t-elle prendre après cette entrevue ?

    La question de la vaccination contre la variole du singe a-t-elle été abordée en CIM Santé ?

    Quelles conclusions sont sorties de cette discussion ?

    A-t-il été envisagé d'étendre la vaccination à toutes les personnes HSH ?

    A-t-elle prévu de demander des transferts de vaccins aux autorités françaises ?
  • Réponse du 21/09/2022
    • de MORREALE Christie
    Les associations du secteur sont conviées, chaque semaine depuis le 27 juillet, à une table ronde permettant d’échanger entre les autorités de santé et leurs représentants quant à la vaccination des publics, son organisation et les évolutions requises. La Wallonie, via l’AViQ, y participe.

    L’Agence régionale de santé des Hauts de France a également pris contact avec l’AViQ pour signaler l’importante fréquentation de leurs centres de vaccination par la population francophone. Il en a été pris acte, sachant que la libre circulation des citoyens est garantie au niveau européen et que la disponibilité du vaccin est plus importante en France qu’en Belgique, l’État français mettant à disposition de la population son stock militaire constitué de vaccins de deuxième génération.

    La Commission européenne a annoncé ce mercredi 7 septembre, l'achat de 170 920 doses supplémentaires du vaccin contre la variole du singe au laboratoire danois Bavarian Nordic, pour livraison « d'ici la fin de l'année », ce qui porte à quelque 334 540 le nombre de doses achetées par l'UE.

    À ces vaccins achetés et distribués par l'UE, via son agence en charge des urgences sanitaires Hera, s'ajoutent les doses commandées directement par les États membres. Nous pourrons donc, à court terme, répondre aux besoins de la population cible.

    La Belgique a enregistré, jusqu’à présent, un seul décès d'un patient souffrant de la variole du singe, qui « présentait des problèmes de santé sous-jacents ». Le nombre de cas confirmés était de 726 mardi 6 septembre, mais le nombre de nouveaux cas semblait connaître une tendance à la baisse, selon l’institut public Sciensano.

    En Europe, où l’épidémie est apparue en mai, l’Espagne avait déjà recensé, fin juillet, deux décès de patients atteints du virus, sans là non plus établir formellement un lien de cause à effet.

    Le 6 septembre, les chiffres sont les suivants : sur les 726 cas confirmés de la maladie, 384 cas ont été signalés en Flandre (53 %), contre 258 à Bruxelles (36 %) et 84 en Wallonie (11 %).

    Actuellement, l’AViQ effectue une évaluation de la population concernée pour organiser la vaccination, dans les meilleures conditions d’accessibilité et de respect des personnes, quant à la confidentialité de leur situation.