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La pénurie d’orthodontistes en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 724 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 30/08/2022
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Aujourd'hui, on estime qu'un enfant sur deux aura besoin d'un traitement d'orthodontie et sera amené à porter un appareil dentaire. Afin de bénéficier d'une intervention (limitée) de l'Inami et des mutualités, il faudra que celui-ci soit vu pour la première fois avant ses 15 ans.

    Or, actuellement, trouver un premier rendez-vous chez l'un des 500 orthodontistes du pays est très compliqué : leur carnet de rendez-vous est complet pour la plupart jusqu'à un an à l'avance.

    Les traitements peuvent débuter vers 7-8 ans. Ensuite, à l'adolescence vers 12-14 ans, l'alignement dentaire peut être corrigé avec un appareil. En moyenne, un traitement dure deux ans avec un coût total d'environ 3 à 5 000 euros.

    Pour être orthodontiste, le parcours est long : il faut accéder aux cinq années d'études en dentisterie, limitées via le numerus clausus, puis réussir le concours et les études d'orthodontiste, qui durent 4 ans de plus.

    Le nombre de nouveaux orthodontistes autorisés à exercer par an en communauté française entre 2027 et 2034 a été fixé à sept (12 en communauté flamande). En huit ans, 56 nouveaux praticiens arriveront sur le terrain alors que certains partiront à la retraite.

    Malgré la pénurie, Liège et Bruxelles sont les deux zones les mieux desservies grâce à la présence des sites universitaires. Des patients doivent donc faire 30 minutes à une heure de route pour leur rendez-vous chez un orthodontiste.

    L'Union Francophone des Orthodontistes de Belgique (UFOB) plaide pour des primes (calquées sur le mécanisme en place pour les médecins) pour inciter les orthodontistes à exercer dans les zones rurales.

    Il y a une bonne nouvelle pour le secteur : l'arrivée dans les cabinets des dentistes et des orthodontistes d'hygiénistes bucco-dentaires, une nouvelle profession dont les premiers diplômés francophones sont sortis des écoles en juin dernier.

    Madame la Ministre pourrait-elle nous faire le point sur la situation des orthodontistes en Wallonie ?

    Plus spécifiquement, combien d'orthodontistes exercent par commune dans l'Arrondissement de Mons-Borinage ?

    Quel taux devrait être atteint afin de bénéficier d'une couverture optimale ?

    Envisage-t-elle d'octroyer une prime d'encouragement à l'installation en zone de pénurie pour les orthodontistes ?

    En a-t-elle discuté avec l'UFOB ? Quelle position a-t-elle défendue ?

    En a-t-elle discuté avec ses collègues à d'autres niveaux de pouvoir ?

    Qu'est-il ressorti de ces discussions ?
  • Réponse du 29/09/2022 | Annexe [PDF]
    • de MORREALE Christie
    L'honorable membre trouvera réponse à ses questions en annexe.