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L'adoption de dispositifs par les pouvoirs locaux en vue de soutenir la population en cas de canicule

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 726 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 31/08/2022
    • de ROBERTY Sabine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Ces derniers jours, nous avons connu des températures assez élevées. Ces pics de chaleur étant de plus en plus nombreux, il est important de prendre les mesures nécessaires pour préparer la population et lui permettre de se protéger. Les personnes les plus fragiles sont évidemment touchées en premier, je pense par exemple aux personnes âgées, aux femmes enceintes ou aux personnes malades et/ou immunodéprimées.

    Au niveau local, une sensibilisation peut également être mise en place pour assurer une bonne information des citoyennes et citoyens et leur permettre d'adopter les bons gestes. Une attention accrue pour les personnes isolées peut également être mise en place pour s'assurer qu'ils ne soient pas en danger pendant les périodes les plus chaudes.

    Comment Madame la Ministre sensibilise-t-elle nos villes et communes à l'importance de mettre en place des dispositions particulières pendant ces pics de chaleur ?

    Un soutien, sous forme de boite à outils par exemple, est-il prévu pour leur permettre de disposer de tous les outils nécessaires pour assurer cet accompagnement ?
  • Réponse du 21/09/2022
    • de MORREALE Christie
    Le Plan wallon Forte chaleur et pics d’ozone (Plan wallon Forte chaleur et pics d'ozone (aviq.be)) découle du NEHAP (Plan national Environnement Santé). Il a été adapté aux réalités de la Wallonie tout en conservant des seuils de vigilance, d’avertissement et d’alerte communs entre toutes les régions du pays.

    Dans le Plan wallon, il est indiqué que le Centre régional de crise joue le rôle d’avertissement des pouvoirs locaux lors des changements de seuils (comme pour tous les autres plans de crise en Wallonie). L’AViQ, en complémentarité, assume son rôle d’avertissement des institutions socio-sanitaires et du grand public.

    La communication du risque fait l’objet d’une concertation entre les autorités compétentes en matière d’environnement et de santé pour répondre de manière coordonnée aux différents publics. Le plan et ses recommandations par groupes cibles, comme par exemple les organisateurs d’événements (Ozone et fortes chaleurs (aviq.be)), sont accessibles sur le site de l’AViQ et peuvent être reprises par les pouvoirs locaux.

    Les recommandations actuelles sont essentiellement tournées vers les accompagnants socio-sanitaires des personnes à risque. Or, cette année 2022 a été particulièrement touchée par les hautes températures. C’est pourquoi j’ai demandé une évaluation et la révision du Plan wallon dont la dernière actualisation datait de 2015. Cette révision qui doit être finalisée en 2023 est une priorité pour l’AViQ et requerra une concertation élargie afin d’envisager au mieux les solutions pour protéger la santé humaine des effets de la chaleur.

    Plusieurs acteurs régionaux pourront intervenir :
    - les services d’urbanisme pour diminuer les îlots de chaleur et augmenter les espaces verts ;
    - les services incendies pour informer sur les risques d’incendies accidentels en cas de sécheresse ;
    - la médecine du travail pour mieux cibler les informations à destination des lieux de travail ;
    - et enfin, les pouvoirs locaux qui ont autorité pour réviser les règlements en matière de construction, d’urbanisme (comme arbre, végétation, plantation, espaces verts, étangs, fontaines et ombrage) et de changement d’utilisation des terres.

    Les modalités d’action prévues dans le Plan auront pour conséquence de clarifier les rôles et responsabilités des différents protagonistes, y compris les pouvoirs locaux.