La recommandation n° 9 du chapitre relatif à la recherche et au numérique du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie
Session : 2021-2022
Année : 2022
N° : 897 (2021-2022) 1
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Question écrite du 02/09/2022
de MUGEMANGANGO Germain
à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
La recommandation n° 9 du chapitre relatif à la recherche et au numérique du rapport de la Commission spéciale chargée d'évaluer la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19 par la Wallonie prévoit de veiller à ce que chaque citoyen puisse accéder, à son domicile, à l'Internet à haut débit, en particulier en faisant disparaître les zones blanches.
Cette recommandation est-elle en voie d'application ?
Si oui, comment ?
Réponse du 21/09/2022
de BORSUS Willy
Je confirme que la recommandation que l’honorable membre évoque est bien en voie d’application, et constitue un de mes objectifs prioritaires. Cette ambition prend forme au travers de la stratégie numérique « Digital Wallonia » dont la troisième version vient d’être publiée par l’Agence du numérique.
Au-delà des mots, il y a des actions. C’est ainsi que mon ambition se concrétise notamment au travers de la mise en œuvre de plusieurs projets orientés vers l’atteinte d’un même objectif : améliorer la connectivité haut débit de chaque citoyen et de chaque entreprise en Wallonie. Cet objectif de connectivité se décline en une série de fiches du Plan de relance pour un budget total de près de 160 000 000 d’euros.
Citons, parmi ces actions, l’appel à projets « Last mile » (https://www.digitalwallonia.be/fr/publications/aap-lastmile-prw) ouvert jusqu’au 15 octobre de cette année. Cette action vise la mise en œuvre de solutions hautement innovantes et pionnières en matière de connectivité avec l’objectif de parvenir à connecter les zones en déficit parmi les plus difficiles à couvrir en raison de différents facteurs tels que la topographie ou les coûts élevés. Ce projet a donc pour vocation de se concentrer spécifiquement sur les zones les plus compliquées de sorte qu’aucun citoyen ne reste au bord du chemin.
Cet appel à projets fait suite au Marché « Connectivité avancée » mis en place dans le courant de l’année 2021 par l’Agence du numérique avec un objectif similaire. La phase de test a permis d’attribuer 4 lots de solutions qui sont actuellement en cours de déploiement. Ces lots de solutions doivent, par exemple, permettre d’atteindre le haut débit là où la pose de la fibre optique traditionnelle est impossible.
En matière de fibre optique, deux projets sont concernés au sein du Plan de relance concernent pour un montant de 21 400 000 euros. Là encore, mon intention est de combler les manquements. En effet, l’honorable membre n’ignore pas que la couverture en fibre optique relève majoritairement des plans stratégiques des opérateurs de télécommunications, dont certains ont récemment révélé leurs investissements colossaux dans la presse. L’action publique doit donc intervenir en complément de ces déploiements et non en concurrence de ceux-ci. C’est la raison pour laquelle les projets de fibre optique que je m’emploie à mettre en œuvre concernent la couverture des zones qui ne sont pas prévues dans les plans des opérateurs ou qui ne sont pas jugées prioritaires par eux. C’est notamment le cas des zones d’activités économiques.
Cette philosophie est aussi celle de l’accord TOP qui prévoit un investissement des opérateurs de télécommunications dans les zones qui ne sont ni prioritaires, ni rentables pour eux, mais qui le sont pour nous en vertu de la nécessité d’offrir une connexion de qualité à l’ensemble des citoyens et citoyennes wallons. A ce propos, je mène activement les négociations que le Gouvernement a engagées avec les opérateurs pour la poursuite de l’accord pour les cinq ans à venir. J’espère aboutir à un nouvel accord vertueux dans le courant du mois de décembre. Cet accord devrait permettre de poursuivre la trajectoire positive en ajoutant pour la première fois une composante fixe au modèle poursuivi depuis 2016.
L’effort mené dans le cadre de l’accord TOP sur la connectivité 4G des zones déficitaires s’effectue en parallèle avec la mise en place des premiers déploiements 5G sur notre territoire puisque les premiers appels à projets relatifs à la 5G sont ouverts.