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Réglage de l'éclairage public en fonction de l'intensité lumineuse.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 5 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 18/10/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    Récemment, la ville néerlandaise d'Utrecht a mis en place un système permettant de gérer les éclairages publics par le biais de messages sms. Ce système serait plus économique, plus flexible et apporterait un certain sentiment de sécurité.

    Aussi, ce système fonctionne à l'aide d'un senseur de lumière qui envoie un sms au central si la lumière est suffisante ou insuffisante. Des signaux sont ensuite envoyés du central aux divers disjoncteurs dans la ville qui, selon le cas, allument ou éteignent les éclairages publics.

    Ce procédé a été mis en place, notamment dans le cadre de la réalisation d'économies d'énergie.

    Monsieur le Ministre a-t-il pu prendre connaissance des résultats obtenus par la ville d'Utrecht en matière d'économies suite à la mise en place de ce système de contrôle de l'intensité lumineuse par sms ?

    Comme Monsieur le Ministre le sait, nos autoroutes sont de grandes consommatrices en matière d'énergie. Serait-il éventuellement envisageable de mettre en place, sur les tronçons d'autoroutes de la Région wallonne, un tel système de mesurage de l'intensité lumineuse par sms ? Quelles seraient les économies qui pourraient être réalisée ?
  • Réponse du 12/01/2007
    • de DAERDEN Michel

    J'informe l'honorable Membre qu'en matière d'éclairage, je souhaite mener une politique visant à rationnaliser les investissements et à diminuer les coûts d'exploitation dans la consommation électrique. Il ne s'agit donc pas « d'éclairage davantage » mais « d'éclairer mieux ».

    Afin de rencontrer cet objectif, j'ai sollicité mon administration pour qu'elle mène une réflexion dans ce domaine devant aboutir à des propositions concrètes visant à éclairer mieux.

    Une première mesure a été de réduire la durée de l'éclairage sur autoroute. L'économie de 500.000 euros dont la presse s'est fait l'écho correspond à l'application du nouvel horaire à l'ensemble de l'éclairage routier et autoroutier.

    La réduction de la durée de l'éclairage (de plus ou moins 2 fois 12 minutes par jour) mise en place ne concerne que l'éclairage des autoroutes.

    L'application de cet horaire conduit à une économie de 200.000 euros par an. L'extension de cette réduction d'horaire au réseau routier pose des problèmes de synchronisation avec les réseaux d'éclairage communaux.

    La réflexion menée par l'administration a conduit également à l'élaboration d'un Code de bonnes pratiques des installations d'éclairage, document qui est en cours de finalisation. Ce Code de bonnes pratiques doit permettre de continuer à gérer et à moderniser l'héritage du passé dans un souci constant d'économie ; il prend bien évidemment, en compte la nouvelle norme européenne dont l'application, pour les nouvelles installations, engendrera une diminution énergétique de 25%. Cette diminution résulte de la baisse des niveaux d'éclairement recommandés par la norme, sans compromettre la sécurité des usagers.

    Mais, parallèlement à l'établissement de ce Code, l'administration a notamment mené deux autres projets d'économie d'énergie.

    Un premier basé sur les performances des appareils d'éclairage avait pour objectif de réduire de 50% la consommation électrique sur les routes à quatre bandes éclairées en bilatéral.

    Ce projet a montré qu'il est possible de maintenir le niveau actuel de luminance en supprimant de façon alternée un luminaire sur deux et en remplaçant les luminaires restants par des appareils de la dernière génération.

    Lors de la rénovation des installations ou lors de l'établissement de nouvelles installations sur le réseau routier, les éclairages pourront être effectués suivant le même principe.

    Quant au second projet qui est toujours en cours, il s'agit d'une installation de modulation d'éclairage existant en berme centrale sur plusieurs tronçons autoroutiers d'une longueur totale d'une trentaine de kilomètres, en fonction des conditions atmosphériques et de la densité du trafic.

    L'économie espérée est de l'ordre de 20% des coûts de fonctionnement et est liée cette fois non plus à l'espacement accru des poteaux, mais à la réduction de la consommation d'énergie par une diminution du flux lumineux.

    Le projet doit encore être validé techniquement et économiquement avant toute décision d'extension de cette modulation à l'ensemble du réseau autoroutier.

    En ce qui concerne l'expérience menée par la ville d'Utrecht, mon administration ne possède pas, à l'heure actuelle, les conclusions du projet d'économies d'énergie.

    Dès que je serai en possession du rapport de mon administration dressant le bilan de cette expérience et examinant la faisabilité d'application aux installations d'éclairages de la Région, je ne manquerai pas de tenir l'honorable Membre informé.