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Les procédures de décollage à l’aéroport de Charleroi

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 4 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 12/09/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Des procédures de décollage existent afin de réduire les nuisances sonores pour les riverains. Ces procédures antibruits appelées Noise Abatement Departure Procedures (NADP) peuvent être divisées en deux catégories.

    La NADP2 est la forme la plus courante de décollage. Elle est utilisée lorsque l'obstacle ou la zone de bruit sont éloignés tandis que la NADP1 est utilisée lorsque l'obstacle ou la restriction de bruit sont proches.

    Il semblerait que la plupart des aéroports utilisent la NADP1 qui demande aux avions de rapidement monter à 3 000 pieds et d'ensuite réduire les gaz. Dans cette procédure, les avions ne virent pas sous les 3 000 pieds afin d'éviter le surplus de bruit.

    Qu'en est-il de cette pratique au niveau de nos aéroports wallons ?

    Nos aéroports imposent-ils la procédure NADP1 ? Le cas échéant, quelles mesures Monsieur le Ministre a-t-il prises afin de généraliser ce type de procédure ?

    Dispose-t-il de statistiques sur la question sur les 5 dernières années sur Liège et Charleroi ?
  • Réponse du 05/10/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Les procédures NADP (Noise Abatement Departure Procedure) sont des procédures de réductions du bruit lors de la phase de décollage.

    Il me faut d’abord rappeler que des procédures de réduction du bruit lors du décollage sont déjà en œuvre depuis un bon moment sur les aéroports wallons, à savoir la procédure ICAO_B à l’aéroport de Charleroi et la procédure ICAO_A à l’aéroport de Liège.

    Ces procédures font l’objet d’échanges récurrents entre les sociétés de gestion, la SOWAER et Skeyes pour tenter de les affiner et les rendre plus efficaces.

    Si les deux procédures NADP existantes ne sont pas encore en application sur les aéroports wallons, celles-ci font l’objet d’analyses par les experts au sein des Collaborative Environmental Management (CEM) mis en place sur chaque aéroport.

    Ce choix est d’autant plus complexe que les avantages et inconvénients de l’une ou l’autre procédure ne les départagent pas clairement.

    En effet, la NADP2 est plus favorable à la diminution de la consommation des avions et permet donc de réduire les émissions de CO2, tandis que la NADP 1 est plus favorable à la réduction du bruit au sol.

    Selon Skeyes, les avantages et inconvénients attendus dépendraient également des types d’avions concernés, de leur poids et encore d’autres éléments de nature atmosphérique.

    La mise en œuvre de ces procédures NADP 1 ou NADP 2 est donc bien à l’ordre du jour des discussions entre les acteurs du secteur.

    En tout état de cause, Skeyes étant l’autorité compétente pour la fourniture des services de navigation aérienne, c’est en dernier lieu à cet acteur fédéral qu’il reviendra de déterminer quelle procédure est la plus pertinente pour chacun des sites aéroportuaires wallons.