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L’extension de l’usage de l’application "FixMyStreet"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 8 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 12/09/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En deux ans, 57 communes wallonnes ont commencé à utiliser l'application « FixMyStreet », mais seulement 22 d'entre elles en ouvrent l'accès aux citoyens. Son usage permet notamment de signaler des incivilités. Ces incivilités représentaient 90 % du total de 9 500 signalements introduits en 2021. Ce n'est pas rien !

    Peut-on parler de succès quand il s'agit d'infractions environnementales ? N'aurait-on pas tout intérêt à ce que chaque citoyen, où qu'il soit, puisse utiliser cet outil ?

    Certaines communes pourraient-elles élargir l'utilisation à leurs habitants et ne plus la réserver au personnel communal ?

    D'autres communes vont-elles tout simplement rallier prochainement le projet ?

    Comment Madame la Ministre pourrait-elle inciter les communes qui ne sont pas encore investies dans cette voie ?
  • Réponse du 11/10/2022
    • de TELLIER Céline
    L’outil « FixMyStreet Wallonie (FMSW) » est développé par l’ASBL BeWaPP. Il est mis gratuitement à disposition des communes. L’utilisation de cette application fait certainement partie de la boîte à outils qui doit accompagner les communes pour améliorer la propreté publique, car il n’existe pas de solution unique pour y arriver, mais bien un panel d’actions qui doit être mis en œuvre, à la fois sur les aspects préventifs et répressifs.

    L’usage d’un outil informatisé qui centralise les problèmes rencontrés dans l’espace public est utile pour la collecte de données qui permettent de mieux cerner les lieux problématiques, ainsi que les types de nuisances rencontrées. Avec les données collectées, il devient alors possible pour les autorités locales d’établir un plan d’actions spécifiques centrées sur les « points noirs », où les problèmes de malpropreté sont récurrents. La cartographie et l’évolution des signalements obtenus via FMSW fournissent également des informations quant à l’évolution de l’état de la propreté en Wallonie.

    Be WaPP fait la promotion de FMSW auprès des communes wallonnes depuis plusieurs années. Dans les faits, l’ASBL propose d’abord à la commune que l’outil soit testé par ses propres services de propreté. Si cette phase test s’avère concluante, elle propose ensuite aux autorités communales d’ouvrir FMSW à tous les citoyens de la commune. À ce stade, toutes les communes qui utilisent FMSW ne se sentent pas encore prêtes pour donner un accès à l’application à leurs citoyens, car certaines d’entre elles craignent que leurs services à la population soient débordés par le nombre de signalements, ce qui signifie qu’elles ne seront pas à même de traiter toutes les demandes dans des délais acceptables. Cette crainte prend souvent le dessus sur les avantages générés par l’utilisation de l’outil.

    Par ailleurs, les crises successives auxquelles les communes ont été confrontées (crise sanitaire, inondations, accueil des réfugiés, sécheresse, crise énergétique…) ont modifié les priorités. Dans certaines communes, la phase-test de l’outil FMSW a même été annulée.

    À ce jour, 59 communes wallonnes utilisent FMSW : 26 en mode grand public et 33 en mode interne (personnel communal). Les équipes de Be WaPP motivent régulièrement ces dernières pour qu’elles donnent accès au système à leurs citoyens.

    Plusieurs mesures ont été prises par l’ASBL Be WaPP :
    * FMSW a été rendu compatible avec des systèmes de gestion informatisés fortement utilisés par les communes telles que les systèmes e-ATAL et 3P. D’autres passerelles informatiques verront aussi le jour en fonction des besoins des utilisateurs afin de permettre l’intégration des données de FMSW dans les systèmes informatisés existants.
    * FMSW a été intégré à l’application « Wallonie en Poche ».
    * Les catégories de signalement ont été élargies afin de prendre en compte les problèmes liés au revêtement routier, au mobilier urbain dégradé, aux éclairages publics défectueux et à la présence d’animaux morts. Dernièrement encore, de nouvelles catégories ont été ajoutées afin de répondre aux sollicitations des communes qui souhaitaient participer à l’appel à projets « WaCy » lancé par le Ministre de la Mobilité Philippe Henry dans le cadre de la politique wallonne d’incitation à la mobilité douce.

    Au vu de ce qui précède, on remarque que l’outil FMSW permet une réponse adéquate au suivi d’autres problématiques auxquelles les communes sont confrontées, ce qui peut faciliter à terme l’adoption de l’application FMSW par un nombre croissant de communes. À côté de FMSW, Be WaPP a aussi pris en charge le développement informatique d’autres outils qui participent à la lutte contre la malpropreté publique, telle que l’application Pro-preté (inventaire cartographique des infrastructures de propreté), le Clic-4-WaPP (outil de mesure de l’évolution de la propreté sur le territoire communal) et le Plan local de propreté (feuille de route stratégique de la commune) maintenant accessible via une plateforme Internet.