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Les PME wallonnes face aux difficultés de recrutement de personnel suffisamment formé et le rôle des IFAPME

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 10 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de FONTAINE Eddy
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Selon les données d'une enquête menée auprès de 612 chefs d'entreprise et responsables du personnel de PME concernant leurs projets d'emploi sur le troisième trimestre, seule une PME wallonne sur quatre comptant jusqu'à 250 employés reçoit un afflux suffisant de candidats qualifiés.

    En d'autres termes, trois quarts des PME wallonnes ne trouvent pas chaussure à leur pied. Près de 45% des PME wallonnes souhaitent recruter et former elles-mêmes des personnes moins qualifiées, et un tiers envisage même de travailler avec des freelances. Ce n'est pas nouveau, l'industrie et la construction sont les deux secteurs les plus impactés par cette pénurie de nouvelles recrues.

    Les centres de compétences et les IFAPME ont donc un rôle majeur à jouer en Wallonie pour accompagner les personnes en reconversion professionnelle vers ces métiers en pénurie, en collaboration toujours plus étroite avec le FOREm. D'un point de vue transversal, il est désormais primordial de pouvoir faciliter les relations entre les filières techniques de l'enseignement et les entreprises qui sont prêtes à former de futurs travailleurs directement.

    La Wallonie est un terreau fertile au développement des entreprises, mais ces pénuries de travailleurs ont un profond impact sur plusieurs secteurs qui doivent déjà faire face à des crises successives.

    Où en sont les travaux de la réforme de l'alternance dans lesquels Monsieur le Ministre est partie prenante pour tout ce qui concerne les missions et le rôle des IFAPME dans la formation des travailleurs ?

    Quelle vision porte-t-il au sein des groupes de travail pour le rôle des IFAPME dans un écosystème complexe et transversal de l'alternance, comprenant, outre les IFAPME, les centres de compétences, les filières professionnelles et techniques de l'enseignement, les CEFA, et cetera ?

    Comment articuler cet écosystème vers le seul et même objectif de mieux former les (futurs) travailleurs, en particulier vers les secteurs en pénurie ?
  • Réponse du 11/10/2022
    • de BORSUS Willy
    Rares sont les entreprises qui ne rencontrent effectivement pas de difficultés de recrutement. Je suis régulièrement interpellé par les chefs d’entreprise que je rencontre. Cela pèse sur l’activité. C’est un réel défi au quotidien.

    Le Gouvernement s’est engagé dans sa déclaration, et au travers des actions du Plan de relance, à prendre des mesures pour mieux former les jeunes et faciliter la reconversion des travailleurs.

    Plusieurs leviers sont activés. Cela passe par une augmentation de l’offre de formation dans les métiers en pénurie et les métiers d’avenir, un investissement dans la pédagogie numérique, dans les équipements de pointe, etc.

    Je soutiens fortement, comme l’honorable membre le sait, la dynamisation des formations en alternance au sein du réseau IFAPME. L’équipe des référents en charge du suivi de la formation en entreprise a été renforcée avec la volonté d’assurer une plus grande proximité avec les entreprises pour mieux répondre à leurs besoins et les inviter à former leurs futurs travailleurs par le biais de l’alternance.

    Au-delà de réponses de court terme, le Gouvernement wallon, avec les autres entités francophones, a décidé en avril dernier de la réalisation d’un état des lieux transversal de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle, avec un focus sur l’alternance.

    Cette analyse a été confiée à l’ASBL Agir Pour l’Enseignement (APE) sous la houlette d’un Comité de pilotage intergouvernemental.

    Les travaux se déroulent à un rythme soutenu. L’analyse porte sur l’offre et les parcours de formation, les acteurs, l’organisation et le pilotage de l’écosystème, les structures et les ressources.

    Nous devrions recevoir dans les prochaines semaines les résultats de ceux-ci qui nous permettront de dégager une vision pour le futur et des priorités pour une réforme de l’alternance et également, pour ce qui concerne l’écosystème global de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle.