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Le développement des parcs de batteries en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 21 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/09/2022
    • de HARDY Maxime
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Alors que la crise énergétique fait rage et que les prix de l'électricité augmentent, mettant en péril les finances de nos concitoyens et de nos entreprises, la question de la mise en place de parcs de batteries devient un enjeu important.

    L'Echo publiait un dossier le 25 août dernier, expliquant le déploiement de ces parcs, qui permettent de stocker l'électricité (notamment d'origine renouvelable) au moment des pics de production, c'est-à-dire quand elle est moins chère, pour la réinjecter dans le réseau plus tard. Cette technologie permet donc d'éviter les fluctuations trop importantes sur le réseau et par conséquent de lisser les prix de l'électricité. Le développement de ces parcs répond donc à un enjeu de long terme, dans le cadre de la transition énergétique, mais dont la plus-value n'est pas à démontrer à moyen terme, considérant le contexte actuel.

    Dans cet article, on constate que l'écrasante majorité des centres existants et à venir sont en réalité développés en Flandre, et que notre région semble moins attractive pour les exploitants de ce type de parc.

    Quelles sont les raisons, selon Monsieur le Ministre, de ce déséquilibre géographique ?

    Même si les subsides concernant ce genre d'installation dépendent du Fédéral, quelles mesures serait-il possible de prendre afin d'inciter au développement d'infrastructures wallonnes ?

    En plus des bénéfices au niveau énergétique, il semble également que l'implantation de centres de batteries aurait des retombées positives sur l'emploi local.
  • Réponse du 13/10/2022
    • de HENRY Philippe
    Je suis parfaitement conscient du décalage dans les investissements entre la Flandre et la Wallonie. Pas qu’il y ait un désintérêt, juste que les acteurs semblent plus dynamiques dans le développement de ce type de projets en Flandre qu’en Wallonie.

    Comme l’honorable membre le mentionne très justement, ce type d’investissement relève plutôt de la régulation globale du marché. Ce type d’installation étant éligible au marché de la flexibilité commerciale d’Elia. Typiquement, il s’agit d’installation de plus de 25 mégawatts de puissance.

    En termes d’incitants, il convient de constater que les perturbations actuelles sur le marché de l’électricité sont telles que le développement de ce type de technologie risque d’être temporairement perturbé.

    Maintenant, il y a quelques freins à prendre en compte pour le développement de ce type de projet. La disponibilité du réseau à haute tension en Wallonie est un des éléments limitants. Les problèmes de permis peuvent également constituer un frein.

    Mais il y a également des opportunités. Comme le développement des CER ou de l’autoconsommation qui prennent un sens tout particulier avec le coût de l’électricité actuel et la maîtrise des coûts sur les batteries. On parle évidemment ici de plus petites capacités.

    Ce qui ne veut pas dire que de plus grands projets ne voient pas le jour. Je pense par exemple à l’unité inaugurée plus tôt cette année à Bastogne. D’autres projets sont également en gestation.

    Et de rappeler que la Wallonie accueille déjà les deux plus grandes capacités de stockage électrique en Belgique avec Plate-Taille dans le Hainaut et Coo en Province de Liège.